Les principaux pays producteurs de pétrole prévoient une nouvelle réunion samedi à Vienne, cette fois au-delà de la seule Opep, pour sceller la baisse de l'offre décidée la semaine dernière pour faire remonter les prix, a annoncé hier la Russie. Après avoir inondé le marché d'or noir et provoqué une dégringolade spectaculaire des prix, les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) sont parvenus le 30 novembre à surmonter leurs dissensions pour se mettre d'accord et réduire leur production de 1,2 million de barils par jour. Les principaux pays producteurs de pétrole prévoient une nouvelle réunion samedi à Vienne, cette fois au-delà de la seule Opep, pour sceller la baisse de l'offre décidée la semaine dernière pour faire remonter les prix, a annoncé hier la Russie. Après avoir inondé le marché d'or noir et provoqué une dégringolade spectaculaire des prix, les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) sont parvenus le 30 novembre à surmonter leurs dissensions pour se mettre d'accord et réduire leur production de 1,2 million de barils par jour. Ils ont aussi convaincu d'importants pays producteurs non-membres du cartel, comme la Russie, de participer à cet effort, un élément essentiel pour rééquilibrer le marché et mettre fin à une période de prix bas aux conséquences économiques dramatiques pour nombre d'entre eux. La Russie, qui n'est pas membre du cartel, mais figure dans le trio de tête des principaux pays producteurs avec l'Arabie saoudite et les Etats-Unis, s'est dite prête à réduire son offre de 300 000 barils par jour, soit la moitié de l'effort demandé par l'Opep aux pays non-membres. Le marché pétrolier se montre d'autant plus attentif à la manière dont la Russie compte appliquer l'accord. Atténuant la portée de la réduction proposée, l'offre russe se trouve cet automne à des niveaux record pour la période post-soviétique, à 11,2 millions de barils par jour. Autrement dit, même, réduite de 300 000 barils par jour, elle restera supérieure à son niveau du printemps quand la Russie et l'Arabie saoudite ont commencé à parler d'éventuelles mesures communes pour mettre fin au plongeon des cours. M. Novak a prévenu qu'une diminution aurait lieu étape par étape au cours du premier semestre et serait liée au respect par l'Opep de son plafond de production. Jeudi dernier, le ministre russe a indiqué que la baisse de réduction prévue s'appliquerait à toutes les compagnies pétrolières russes à égalité... tout en précisant qu'elle restait volontaire. L'effondrement des prix du pétrole a porté un coup dur en 2015 à l'économie russe, également visée par des sanctions dues à la crise ukrainienne. La Russie vient de traverser deux ans de profonde récession et se trouve confrontée à de lourds déficits budgétaires. Le Président russe s'est personnellement engagé en faveur de mesures concertées, relançant le dialogue avec Riyad en septembre après l'échec d'une première tentative d'accord au printemps. Selon les calculs des économistes de la banque russe VTB Capital, si la hausse des prix du baril enregistrée après l'accord de l'Opep se confirme et que le baril se maintient à 55 dollars en 2017, cela représentera un gain de près de 20 milliards d'euros pour le budget. Une telle manne permettrait au gouvernement d'augmenter ses dépenses pour atteindre l'objectif de déficit de 3% du PIB tout en pouvant abandonner le gel des dépenses mis en œuvre dans le budget 2017, ont-ils estimé. B. A./Agences Le pétrole en légère baisse après s'être envolé Les prix du pétrole baissaient hier en cours d'échanges européens, après avoir atteint lundi leur plus haut en 17 mois la veille (le Brent valait avant-hier 54,92 dollars), alors que les marchés analysent l'accord de réduction de la production de l'Opep. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 54,80 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 14 cents par rapport à la clôture de lundi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat de janvier perdait 33 cents à 51,46 dollars. Le recul des prix, hier est à comparer à la hausse record enregistrée depuis que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a annoncé un accord pour baisser sa production de 1,2 million de barils par jour mercredi dernier. Entre mercredi matin et lundi soir, le prix du baril de Brent a augmenté de près de 18% et celui du WTI de plus de 14%. Mais certains analystes appelaient cependant à la prudence. «Les sceptiques peuvent dire que l'Opep va tricher, que la Libye et le Nigeria (qui ont été exemptés du gel) vont augmenter leur production, ce qui compensera l'essentiel de la baisse, tout comme la hausse des extractions aux Etats-Unis, rendue possible par les prix plus élevés», résumaient les analystes de UniCredit. «Moins d'une semaine après la décision de l'Opep, l'Arabie saoudite et le Koweït brouillent un peu les pistes pour les analystes en reprenant leur activité dans la zone neutre» entre les deux pays, soulignaient les analystes de JBC Energy. Par ailleurs, la question de la baisse de la production des pays partenaires de l'Opep, mais qui ne font pas partie intégrale du cartel n'est toujours pas réglée. L'Organisation a annoncé que ses partenaires soutiendraient l'accord en faisant reculer leur production de 600 000 de barils par jour, dont 300 000 barils par jour pour la Russie.