Photo : S. Zoheir De notre envoyé spécial à Tiaret et Tissemsilt Amar Rafa Le candidat à la présidentielle de 2009 Abdelaziz Bouteflika a annoncé que «les portes de la réconciliation nationale sont toujours ouvertes», indiquant qu'en dépit «du délai qui lui a été imparti, la loi n'a pas expiré», et qu'il «n'est pas possible de limiter, dans le temps, le processus de réconciliation nationale». Intervenant lors d'une rencontre de proximité dédiée au thème de la réconciliation nationale, à l'occasion de clôture d'un séminaire national tenu à la maison de la culture de Tiaret, le candidat Bouteflika a toutefois, indiqué que «les responsables de la tragédie nationale doivent faire leur mea-culpa devant le peuple, pour les crimes qu'ils ont commis non seulement contre le peuple à l'intérieur du pays mais aussi en portant atteinte à l'image du pays à l'étranger». Abdelaziz Bouteflika, qui a pris la parole à l'issue de la lecture des recommandations du séminaire, qui soulignent la nécessité d'ouverture politique, dira que la politique de réconciliation nationale qu'il prône «va plus loin» que les idées contenues dans ces recommandations. En précisant que cela consiste à privilégier le dialogue entre Algériens, pour mettre fin à la violence, il rappellera que le pays a payé un prix lourd pour retrouver sa stabilité, à l'intérieur et à l'extérieur. «Le responsable de cette situation pense avoir nui à la vie quotidienne du citoyen seulement, ignorant qu'il a porté atteinte à leur dignité et leur honneur à l'étranger», a indiqué le président Bouteflika, en ajoutant que, s'ils refusent, «ils n'ont qu'à rester loin de nous». M. Bouteflika dira que «ce préjudice ne peut être réparé que par la mobilisation des Algériens honnêtes, dont peuvent faire partie des égarés», en poursuivant que «ces personnes doivent se faire à l'idée de reconnaître leurs torts et de faire leur mea-culpa devant le peuple, depuis les capitales étrangères, d'avoir égorgé des Algériens et violenté ce peuple, sinon qu'il restent là où ils sont loin de nous». Parallèlement à ceux qui ont été responsables de la crise, il rendra hommage à l'ANP et aux services de sécurité qui leur ont «infligé une leçon», ajoutant que ces derniers «ne pouvaient accomplir leur mission sans un peuple mobilisé et conscient». Il enchaînera en affirmant que, loin d'être «un mythe», «l'Etat a été fondé sur des bases islamiques». Il en veut pour preuve «le choix d'associer à l'Alliance présidentielle des partis nationalistes mais aussi un parti islamiste (en allusion au MSP de Bouguerra Soltani) qui représente «l'islam serein, de dialogue et de logique».Le candidat indépendant devait rendre hommage également aux Patriotes en les assurant de préserver leurs droits, mais tout en se gardant que soit créée «une autre classe». Le président candidat s'en est ensuite pris à certains représentants des partis politiques qui complotent contre le pays à partir de l'étranger, quand il a affirmé que «nous sommes le seul pays au monde dont le peuple complote contre leurs concitoyens, à partir des capitales étrangères». «Même si la crise nous a affaiblis, nous en sommes sortis plus forts», a ajouté M. Bouteflika en avançant la preuve que ce qui a été construit durant la dernière décennie dépasse ce qui l'a été depuis 1962 [l'indépendance] à 1999». Le candidat Bouteflika a appelé les citoyens à voter massivement lors de la prochaine élection, en disant : «Le 09 avril, consacrez le troisième mandat ou votez pour un autre», mais exprimez que le peuple algérien est vivant et fait son devoir.» Le président candidat, qui rendra hommage aux populations de la capitale des Rostémides, Tiaret, pour la chaleur de l'accueil qui lui a été réservé, lancera sur ton prophétique : «Maintenant, je peux dire au Conseil constitutionnel que j'ai terminé ma campagne.» A Tissemsilt, la population est sortie en masse également pour exprimer son soutien à un troisième mandat pour le candidat Bouteflika.