Des résidus toxiques sont quotidiennement rejetés en milieu urbain. Des usines et unités de production sont souvent implantées en plein cœur des villes, sans aucune étude d'impact sur l'environnement. Sans aucune expertise qui déterminerait s'il y a nuisance ou non sur la santé humaine et sur notre paysage. Rejets liquides et fumée polluent considérablement notre atmosphère. Voués, quant à eux à la disparition, les sachets en plastique semblent avoir de beaux jours devant eux. La décision du ministre de l'Environnement de les interdire et le décret exécutif n° 04-210 du 28 juillet 2004 n'ont pas pu les éradiquer. Bien au contraire, le marché de l'emballage en plastique ne s'est jamais mieux porté. Après une détermination maintes fois affichée à éliminer ce type d'emballage, les pouvoirs publics instaurent une taxe pour la fabrication et l'importation du sachet en plastique. Une manière de décourager les fabricants et les importateurs ? Sûrement pas, tout comme il n'est pas sûr que ces derniers se conforment aux normes quant à la composition de l'emballage pour les produits alimentaires. Difficile de faire respecter des lois lorsque le contrôle est défaillant. C'est aussi le cas des unités de production dont les rejets toxiques empoisonnent la santé et tuent la faune et la flore. Le principe du pollueur-payeur suppose la contribution des auteurs de la pollution à la réparation des dégâts causés à l'environnement. Encore faut-il que ces derniers s'acquittent de leur taxe et qu'ils se soumettent à l'obligation de traiter leurs rejets. Ce n'est souvent pas le cas. Les industriels tirent forcément profit de la mauvaise gestion et de la défaillance dans les contrôles. Ils polluent, certes, c'est le «propre» de leurs activités, mais ne font absolument rien pour protéger l'environnement. Les gains, oui, mais pas les dépenses pour le respect de la nature et la préservation de la santé humaine. R. M.