De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati La soirée de samedi dernier au stade Oukil Ramdane de Tizi Ouzou à l'occasion du Festival arabo-africain de danse folklorique et du Festival culturel panafricain a été magique pour les spectateurs présents qui n'était pas très nombreux en cette soirée bien aérée. Et pour cause, le programme a été des plus intéressants avec, notamment, la magnifique participation d'une troupe de danse folklorique venue de la région d'Abuja, capitale du Nigeria. Quatre danses dont Hommage et Poisson seront présentées par les membres de cette troupe dans un rythme endiablé et une belle chorégraphie qui montre l'athlétisme des danseuses et des danseurs de la troupe. Une prestation qui ne manquera pas de susciter une ambiance certaine dans le public, particulièrement du côté des troupes participantes parmi lesquelles des dizaines de membres dansaient comme des fous. Ce n'était qu'un début après la prestation de la troupe de Batna et de celle de Palestine, puisqu'à l'issue du spectacle magique de la troupe nigériane, le public aura à découvrir un groupe de fous qui se font appeler «Bana Poto Poto» (les enfants du quartier) venus spécialement de Brazzaville, la capitale congolaise, pour participer au Panaf 2009. Eux aussi ont enflammé le public avec du rythme plein les jambes et les hanches mais aussi avec une musique afro-jazz d'une extrême beauté. Ils feront danser tous les participants venus d'Afrique noire et qui se trouvaient au stade Oukil Ramdane et ils créeront une fresque quand de jeunes Algériens, en majorité des membres du service d'ordre, se joindront aux danseurs endiablés et enflammés. L'image était belle et elle a encouragé les quatre membres du groupe «Bana Poto Poto» à mettre le feu sur scène avec un jeu de jambes et de sublimes morceaux magistralement offerts par les saxophonistes et les trompettistes du groupe. C'est que le public, peu nombreux en cette soirée, ne pouvait qu'apprécier ces deux instruments très utilisés dans le jazz et dans le blues. Même l'un des officiels africains (probablement congolais) n'a pu s'empêcher de faire des pas de danse sur la pelouse du stade de Tizi Ouzou qui continue à vivre au rythme de danses africaines sublimes et de chants de tous styles qui ont attiré des centaines de familles de Tizi Ouzou et de ses environs. Les mesures prises dans le sens de l'amélioration des conditions d'accueil des spectateurs n'ont pas manqué de rassurer les familles qui se déplacent tous les soirs pour sortir de la routine quotidienne et se payer un bol d'air frais, et ce, malgré quelques rixes enregistrées ici et là mais sans gravité. Pourvu que le service d'ordre soit renforcé et bien organisé avec le spectacle du chanteur Allaoua qui ne manque pas d'attirer les grandes foules, particulièrement les jeunes de la région appréciant ce genre de chants d'ambiance et de rythme. En fait, le public ne s'est pas contenté de ce groupe puisque les organisateurs ont programmé dans ce sillage le spectacle d'une chanteuse éthiopienne établie aux Pays-Bas. Minyeshu et son groupe, même s'ils ont été programmés tardivement, sauront captiver l'attention de ce qui restait comme public, notamment à travers une voix magique, une sensualité à couper le souffle et une musique jazz (encore !) qui fait rêver. Et ce n'est pas fini puisque la veille, le public a encore eu droit à de la belle musique avec le groupe, bien de chez nous, Contrast, qui s'est bien défoulé vendredi soir avec de beaux morceaux de jazz-pop et de pop-soul chantés dans la langue de Molière et celle de Shakespeare. Le groupe sera suivi lors de cette même soirée d'un spectacle raï animé par le jeune Najim qui a fait danser les dizaines de jeunes restés sur les lieux en fin de soirée.