La dernière conférence régionale de l'éducation, laquelle a, au milieu de la semaine passée, réuni le ministre de l'Education nationale et les directeurs de l'éducation des wilayas du sud, n'a pas été sans susciter de réactions de la part des acteurs de l'éducation. A peine cette conférence régionale terminée que le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (SNAPEST) s'est empressé de réagir, estimant que la décision de mettre en place des commissions d'inspection ayant pour principale mission la surveillance des enseignants (particulièrement tout ce qui a trait à leur absence) était inacceptable. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le syndicat en question exprime son courroux au regard de cette décision arbitraire, laquelle ne peut que ternir l'image de marque de l'enseignant. Le courroux du SNAPEST est d'autant plus grand que la décision prise par les participants à la dernière conférence régionale avait pour objectif l'amélioration des résultats du baccalauréat dans le Sud du pays. Pour le SNAPEST, il ne fait pas de doute que cette décision vise à occulter les nombreuses défaillances constatées dans la gestion des responsables du secteur de l'éducation du sud. «Il y a des directeurs de l'éducation qui n'ont même pas pu mener à bien des opérations telles la distribution des livres scolaires, la restauration, le transport et la dotation en équipements. Pis, lors de certains concours relatifs à la désignation de fonctionnaires, des dépassements et des cas de fraude ont eu lieu. En dépit de l'existence de preuves tangibles au sujet de ces dépassements, le ministère n'a jamais réagi, tentant à chaque fois de trouver des boucs émissaires susceptibles d'endosser la responsabilité de la déconfiture à laquelle sont arrivées les réformes qu'il a initiées», pouvait-on lire dans le communiqué en question. Selon les rédacteurs de ce dernier, les réformes en question ne peuvent obtenir les résultats escomptés tant que le principal acteur, l'enseignant en l'occurrence, n'y est pas associé et qu'il continue de faire l'objet de marginalisation. Ils donneront, en guise d'illustration au marasme dans lequel vit le secteur de l'éducation, l'exemple d'une wilaya du sud, dont les établissements scolaires font rarement l'objet de visite de la part des inspecteurs. Pour les membres du SNAPEST, il ne fait pas de doute que l'amélioration des résultats du baccalauréat est tributaire de l'amélioration des conditions de l'élève et de l'enseignant. L'un ne mange pas à sa faim et ne dispose pas de livres scolaires alors que l'autre vit dans la promiscuité et ne peut pas préparer ses cours dans de bonnes conditions. Le communiqué informe en dernier que l'accord conclu avec le ministre de l'Education nationale, stipulant l'organisation de deux journées d'études le mois dernier, est malheureusement resté lettre morte. B. L.