De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi La chasse à l'Algérien en terre égyptienne n'a pas touché seulement les mordus de football mais cette hargne «envieuse» aura poussé les universitaires algériens à plier bagage. Le résultat de cet acharnement est pris en charge par les universités algériennes qui viennent au secours de ces disciples contraints au départ. Ainsi, il s'avère que près de 398 dossiers d'étudiants inscrits dans en post-graduation dans des universités égyptiennes ont été traités au niveau des universités de l'Est algérien. C'est ce qu'a affirmé hier le recteur de l'université Mohamed Mentouri de Constantine, M. Djakoun, en l'occurrence, dans un point de presse animé hier. Les opérations de cette «réinscription» ont été effectuées dans des conditions exceptionnelles afin d'assurer à ces revenants d'étudiants une bonne réintégration. Cela étant, a estimé le recteur, la procédure a répondu à toutes les exigences réglementaires en vigueur appliquées en Algérie, aussi bien sur le plan académique que scientifique. Cependant, on apprend que «147 dossiers ont été entérinés en 1ère année de magister et 251 validés pour la 2ème année». Par ailleurs, le conférencier fera part des dossiers non retenus du fait qu'ils ne répondent pas aux critères des universités algériennes, à l'instar des diplômés de l'UFC et de ceux issus du cycle court. Pour étayer son argumentaire Djakoun dira : «La priorité ayant été donnée aux étudiants bénéficiant d'un statut déterminé.» Ainsi, les cas qui ne remplissent pas des conditions initiales comme la détention de résidence réelle en Egypte ont vu leur dossier récusé. Au même titre que des inscrits à distance, car la réglementation algérienne exige «un détachement de l'organisme employeur pour une durée conforme à la durée du diplômé visé», a expliqué le recteur. Au final, il faut savoir que depuis le déclenchement de la crise entre l'Algérie et l'Egypte, 956 étudiants ont déposé leur dossier pour une intégration. Les étudiants de retour en Algérie sont au nombre de 1 689, dont 487 au centre et 246 à l'ouest du pays. Les dossiers déposés proviennent de l'Institut de recherche et des études arabes (IREA) du Caire.