L'aquaculture est devenue le centre d'intérêt de tout projet initié dans la région eu égard au rôle que celle-ci pourrait jouer dans le développement du secteur de l'agriculture, notamment en matière de fertilisation des sols et d'apport à l'équilibre alimentaire des populations rurales. Les différentes opérations entreprises en matière d'ensemencement en alevins des retenues et des barrages sont envisagées dans le cadre du renforcement des potentialités aquacoles de la région. L'objectif poursuivi est d'atteindre une production de 250 à 300 tonnes de poisson d'eau douce par an à l'issue de la mise en œuvre des projets d'ensemencement d'une douzaine de barrages. M. Sameur Djillali, ingénieur en halieutique, s'est étalé sur l'importance du poisson dans le cadre de la sécurité alimentaire du pays, à l'occasion d'une journée d'information consacrée au thème de la richesse du poisson dans la chaîne alimentaire et dans le développement économique, journée abritée, lundi dernier, par la bibliothèque centrale de l'université Yahia-Farès de Médéa. L'activité aquacole a déjà été lancée à travers un certain nombre de bassins d'irrigation situés dans la zone de la plaine de Beni Slimane qui fait partie des zones les plus fertiles du territoire. Et de préciser, qu'en ce qui concerne la pêche continentale, le choix a porté sur le plan d'eau de Ladrat par l'introduction, en 2004, de la carpe royale dont on est à la deuxième génération, car la première a atteint l'âge adulte. Cette espèce a l'avantage de filtrer le plancton et d'être un excellent purificateur de l'eau, mais pas seulement, puisque celle-ci peut pondre jusqu'à 150 000 alevins par kg de poids d'une femelle. Ensemencé depuis 2007, le barrage Khaneg Meloussa, localisé dans la commune de Tlétat Douairs, est le lieu d'élevage du tilpia du Nil qui est une espèce connue pour sa robustesse et sa prolifération rapide. Aussi, cette espèce possède une chair d'une saveur comparable à celle du poulet et des qualités nutritives très élevées. Pour encourager l'activité aquacole, l'antenne de la pêche et des ressources halieutiques de Médéa a retenu, dans le cadre de son programme, un projet de création d'une ferme aquacole d'une capacité de production de 100 tonnes de poisson par an. Il est également envisagé la réalisation d'un aquarium public où seront élevées les différentes variétés de poissons exotiques afin d'agrémenter encore plus les espaces de la forêt récréative située sur le col de Benchicao. L'encouragement à la consommation du poisson dans l'alimentation sera soutenu par la réalisation d'une autre poissonnerie moderne à Médéa, car l'actuelle est devenue trop exiguë et peu fonctionnelle compte tenu de son emplacement à proximité du marché des fruits et légumes du centre-ville. Bien que l'aquaculture est encore à l'état embryonnaire dans la wilaya, il n'en demeure pas moins qu'elle est le centre d'intérêt de tout projet initié dans la région eu égard au rôle que celle-ci pourrait jouer dans le développement du secteur de l'agriculture, notamment en matière de fertilisation des sols et d'apport à l'équilibre alimentaire des populations rurales. Elle est également envisagée en tant moyen permettant d'assurer un appoint de revenus aux éleveurs et un moyen de purifier les eaux utilisées à l'irrigation des terres agricoles. M. EL-BEY