Photo : S. Zoheir De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani Une fois de plus, la situation se gâte du côté du complexe sidérurgique ArcelorMittal d'El Hadjar et le conflit qu'on croyait définitivement réglé a été remis au goût du jour et de manière violente. En effet, hier vers 11 heures, les représentants des travailleurs allaient ouvrir le siège du syndicat puisque le calme est revenu quand une bande de travailleurs armés s'y sont opposés violemment ; s'ensuivirent alors des affrontements. Il faut dire que les partisans du Comité de participations (CP) n'ont pas lâché prise, malgré l'intervention et les menaces de l'UGTA de sévir contre tous ceux qui entraveraient l'activité syndicale. Les louvoiements et les hésitations des responsables de cette dernière institution ont encouragé les membres du CP à entreprendre cette action, qui s'est soldée par des blessés légers des deux côtés. Cette fois, les syndicalistes ne se sont pas laissé faire et «se sont jetés dans la bataille» rendant coup pour coup. Il avait fallu l'intervention des éléments de la Gendarmerie nationale pour séparer les deux camps rivaux et sécuriser le site. Les gendarmes toujours en faction, hier, veillaient au grain et empêchaient tout attroupement devant le siège du syndicat. Auparavant, une marche a été initiée par les partisans du président du CP M. Bouraï, avant d'être prise à partie par les «troupes» du secrétaire général du syndicat M. Smaïn Kouadria. Une marche avortée qui s'est terminée au bout de quelques mètres faute de marcheurs. «Aujourd'hui, il n'est plus question de se laisser faire, nous sommes les représentants légaux des travailleurs et nous avons été élus pour défendre leurs intérêts. Ces gens [partisans du CP, ndlr] veulent tout détruire et revenir aux anciennes pratiques pour s'enrichir sur le dos des ouvriers. Au moment où il y a reprise des négociations avec la direction et que tout allait redevenir comme avant pour pouvoir débattre des différents points soulevés par la plateforme de revendications, ces personnes veulent empêcher l'aboutissement de ces négociations et entreprennent ce type d'action pour les perturber et tenir le syndicat loin de son rôle. Mais les travailleurs ne sont pas dupes et savent qui est de leur côté et qui ne l'est pas», a déclaré un des syndicalistes que nous avons rencontré. Le conflit qui secoue le complexe est donc loin d'être réglé, la Centrale syndicale doit intervenir vite et de façon musclée, cette fois, pour que tout rentre dans l'ordre.