La réputation des peaux et cuirs algériens n'est pas usurpée. Elle s'est construite sur la base de la qualité de leur coupe et de leur solidité. Ils restent donc très prisés hors frontières. En témoigne la tendance à la hausse chaque année des volumes d'exportation. Ce que d'ailleurs a confirmé le directeur des services vétérinaires auprès du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Bougdour, dans son rapport sur l'activité de ses services lu devant les cadres du secteur dimanche dernier. Ce responsable a tenu à faire remarquer le saut quantitatif des exportations des peaux animales. Elles sont en effet passées de 56 tonnes en 2009 à 3400 tonnes en septembre 2010. Les principaux clients sont par ordre décroissant l'Italie, le Portugal, la Turquie et la Syrie. Toujours au registre des exportations, le directeur des services vétérinaires a fait savoir qu'il a été enregistré au courant de cette année l'expédition vers le Cameroun et le Sénégal par deux opérateurs nationaux de 16 920 œufs couvés destinés à la production de poulet de chair. Ce même responsable a également indiqué que l'Algérie a également exporté en 2010 du thon en conserve (83 tonnes) et des escargots (289 tonnes). Comme il est aussi des prérogatives des services vétérinaires du ministère de l'Agriculture d'accorder ou non l'importation de bovins, le rapporteur a précisé que les importations de bovins reproducteurs et d'engraissement ont connu une augmentation en 2010 par rapport aux années précédentes. Et pour preuve, l'Algérie a importé 18 709 têtes de bovins reproducteurs lors des neuf premiers mois de 2010 contre 8 208 têtes durant la même période de l'année 2009. En outre sur toute l'année 2009, ces importations ont atteint 13 775 contre 12 000 en 2008 et 2 400 en 2007. Pour ce qui concerne les importations de bovins d'engraissement, elles ont atteint 7 198 têtes au cours des 9 premiers mois de 2010 contre 4 937 têtes lors de la même période 2009. A propos de cette hausse de têtes de bovins, le rapport estime qu'elle est due à l'essor que connaît l'élevage dans le pays à la faveur des mesures de soutien qu'accordent les pouvoirs publics à la filière en vue d'augmenter la production nationale de lait.Au chapitre des importations de production animale, il y a eu baisse des achats extérieurs de viande rouge et du lait de transformation (poudre de lait) mais, par contre, une hausse de lait de consommation par rapport à 2009. Le total importé lors des neuf premiers mois de l'année en cours est de 41 695 tonnes contre 50 150 t au cours de la même période de 2009. Pour le lait, les chiffres du ministère, correspondant à la période entre janvier et septembre 2010, indiquent une légère baisse des importations de lait de transformation (161 306 t contre 181 213 t lors de la même période de 2009). En revanche, les importations algériennes de lait de consommation ont légèrement augmenté en 2010 par rapport à 2009, passant d'environ 25 500 tonnes à 26 000 tonnes. De même pour le lait infantile dont les quantités importées sont passées de 7 763 tonnes à 7 887 tonnes. Enfin, et pour ce qui concerne les produits laitiers, les importations sont en hausse, notamment pour le fromage de consommation avec 1 218 tonnes contre 542 tonnes durant la même période de référence. Z. A.