Il est difficile de procéder au réaménagement du tissu urbain et à sa modernisation lorsque le problème des bidonvilles et de l'habitat précaire est aussi complexe qu'il l'est à Oran. Leur éradication doit évidemment passer par le relogement de leurs occupants. Mais il existe ceux qui ne sont pas recensés dans le fichier de 2007 et qui n'ouvrent donc pas droit au recasement aux yeux des autorités locales. Cela ne résout pas pour autant le problème. Car ces familles qui s'interrogent sur leur devenir ne l'entendent pas de cette oreille et, se disant victimes d'une gestion anarchique, revendiquent leur droit à un toit décent. Il faut dire que les responsabilités sont partagées entre les habitants de ces bidonvilles et ces mêmes autorités qui ont laissé pousser des taudis après les opérations de recensement, voire de relogement de certains habitants. La démarche semble délicate, mais les responsables au niveau d'El Bahia paraissent déterminés à assainir la ville de tous les bidonvilles qui l'enlaidissent. Le chef de l'exécutif s'est d'ailleurs dit décidé à donner à Oran une meilleure image, à travers tout un programme, après la récupération de certains sites. Ce n'est pas le cas pour l'instant en ce qui concerne les bâtiments de l'OPGI qui montrent de graves lacunes dans les travaux de réalisation et un manque d'entretien. Des fissures et des infiltrations d'eau affectent les habitations qui nécessitent une restauration. L'OPGI croule sous les demandes de réparation et ne fait pour l'instant que colmater les brèches. La modernisation d'Oran n'est pas pour demain, semble-t-il.