De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Alors que les quartiers urbains ne cessent de connaître une extension à grande échelle, en matière de nouvelles citées d'habitation et d'édifices publics réalisés ces dernières années dans le cadre des différents programmes financés par l'Etat, les espaces publics réservés pour les promenades, la distraction et les loisirs prévus dans les cités ou dans les banlieues des villes sont soumis à des actes de dégradation de la part de certains citoyens. Par manque d'incivisme, ces derniers portent atteinte chaque jour à leur espace vital, soit en déversant leurs ordures ménagères de manière anarchique ou en effectuant des travaux sans le respect des dispositions légales. A ces actes s'ajoutent les interminables chantiers de construction illicites qui défigurent l'environnement urbain, en dépit des textes de loi, ainsi que la désorganisation enregistrée dans les opérations de nettoyage et l'enlèvement des déchets ménagers par les services communaux.En dehors des zones d'habitation rares sont les localités de la wilaya qui disposent d'un jardin ou d'un parc d'attractions digne de ce nom. Au niveau du chef-lieu, les citoyens déplorent l'état dans lequel se trouve le jardin Si-El-Houas, situé en face du siège de l'APC, alors que, dans la banlieue, les Bouiris attendent toujours le réaménagement du parc d'attractions Errich, implanté dans la banlieue ouest de la ville et inauguré en 1986 après avoir englouti des sommes d'argent colossales, pour être ensuite laissé à l'abandon et livré à la détérioration. L'état de cette infrastructure continue de susciter la désolation de la population avide d'espaces d'évasion et de distraction où elle pourrait rompre avec la routine et le désœuvrement. Pendant que le site est vidé de ses équipements et des manèges dont il était doté par le passé, la forêt avoisinante continue d'accueillir des groupes de familles en quête d'air pur, loin du vacarme de la ville, ainsi que des citoyens qui ont trouvé là un lieu idéal pour la pratique du sport ou la promenade. Sinon à part ces lieux et le petit musée de la faune et de la flore implanté par les agents du parc du Djurdjura, rien n'attire ces jours-ci les citoyens. Aux autorités de la commune, il est reproché de ne pas avoir entrepris des travaux pour la réhabilitation du site. Notons que, le mois de juillet dernier, un groupe de citoyens ont initié une action pour la réhabilitation du parc avec toutes ses structures. Une pétition a été mise en circulation afin de demander aux autorités locales la réouverture de cet espace, il faut aussi convaincre les élus qui siègent au niveau de l'APW de prendre cette revendication en charge. Là encore, ces derniers sont tenus d'attendre l'issue des élections locales du mois de novembre, pour voir si les prochains élus prendront en charge le dossier du parc d'attractions ou s'ils le jetteront aux oubliettes comme leurs prédécesseurs. Sur un autre plan, depuis l'année 2006, la commune a lancé en collaboration avec la Direction des travaux publics et celle de l'urbanisme des opérations de réaménagement des axes routiers de la ville de Bouira ainsi que certaines grandes agglomérations de la wilaya. Ainsi, des carrefours ont fait leur apparition aux quatre coins de la ville alors que des trottoirs, au niveau des nouveaux îlots d'habitat, commençaient à subir des transformations afin d'embellir un peu le paysage. Par ailleurs, dans le cadre de l'option de l'habitat intégré, les pouvoirs publics ont réalisé, l'été dernier, des aires de jeux et des stades de proximité au niveau d'anciens quartiers où des assiettes de terrain sont disponibles.