Photo : Sahel Par Amirouche Yazid Pour le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, les partis de l'opposition ont raté l'occasion que leur offrent les consultations en cours autour «des réformes politiques». S'exprimant à l'issue de la 14e tripartite, Ouyahia n'a pas manqué l'occasion d'appeler les partis de l'opposition et autres personnalités politiques représentatives à prendre part aux consultations. Le conférencier a estimé qu'il s'agit d'une opportunité «pour chacun de s'exprimer sur des questions qui engagent l'avenir du pays». Ouyahia a expliqué que «prendre part aux consultations ne veut pas dire abandonner ses principes d'opposition». Il semble ainsi que le bilan de plus d'une semaine de consultations est en deçà des attentes du gouvernement. «Nous souhaitons la participation des personnalités politiques et des partis de l'opposition.» C'est pour cette raison que le chef de l'exécutif a invité ces parties «à prendre part de manière forte et active aux consultations» afin, dira-t-il, de «mettre à l'épreuve les engagements pris par l'Etat dans ce domaine». Sur les motifs du lancement des ces consultations, inscrites dans un contexte régional marqué par des révolutions, Ahmed Ouyahia a défendu l'idée selon laquelle «l'Algérie a décidé, en toute souveraineté et sur instruction du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, d'initier des réformes politiques». Avant de répondre aux questions des représentants des médias, le Premier ministre a souligné que «la dynamique des réformes politiques n'est pas née au mois de janvier 2011». L'allusion est faite au cycle de manifestations vécu dans la plupart des wilayas du pays le premier mois de l'année en cours. Le conférencier a annoncé que «ces réformes répondent à la nécessité de relancer ce qui a été bloqué en 1991, sinon bien avant (89-90)». Le conférencier a également défendu le choix de Bensalah pour chapeauter le chantier des «réformes» ainsi que le rôle que va jouer l'Assemblée populaire nationale dans la mise en œuvre du processus. Ahmed Ouyahia a soutenu, à ce propos, que «toute réforme va passer par le Parlement, même s'il y a un référendum au bout». Louiza Hanoune, qui défend de façon acharnée la dissolution de l'actuelle assemblée, ne doit pas apprécier. Sur un autre registre, le Premier ministre a évoqué la contestation des médecins résidents, pour dire que «certaines de leurs revendications relèvent de l'exagération». Le Premier ministre cite la principale revendication des médecins résidents, à savoir «la suppression du service civil». A.Y.