Après l'injection de la somme astronomique de 1 700 milliards d'euros dans le circuit financier européen, les marchés boursiers poursuivaient, hier, leur remontée. Les principales places boursières évoluaient dans le vert, même si des analystes n'écartent pas les craintes d'une récession de l'économie en 2009. Ces derniers temps, les réunions entre les différents blocs régionaux se sont multipliées. Dans quelques jours, Pékin organisera le 7ème sommet Asie-Europe (Asia-Europe Meeting ou Asem) prévu les 24 et 25 octobre. Ce sommet abordera sans l'ombre d'un doute la crise actuelle, ce qu'a confirmé le vice-ministre chinois des Affaires étrangères. Il a dit que «la crise financière a soulevé les inquiétudes de tous les pays. Les dirigeants [des pays d'Asie et d'Europe] prendront le prochain sommet comme une plate-forme pour mener des discussions profondes sur la manière d'étendre la coopération, de renforcer la confiance des investisseurs et de faire face aux difficultés». Les Européens se réunissent également aujourd'hui dans la même optique. Cette rencontre, qui vient juste au moment où l'union sacrée semble être déclarée pour répondre à la crise, étudierait un éventuel l'élargissement aux 27 Etats de l'Union européenne (UE) des mesures de soutien adoptées par les grands pays de la zone euro et le Royaume-Uni. Les pays européens pourraient également faire des propositions pour soutenir les pays pauvres. D'ailleurs, à mettre en exergue, l'Ethiopie, un pays frappé par la famine et la sécheresse, a appelé hier la communauté internationale à ne pas oublier l'Afrique en dépit de la crise financière qui frappe les économies du monde entier. Le FMI a également demandé lundi dernier aux pays riches de ne pas oublier les pays pauvres. Les pays émergents ont prévu aussi de prendre à bras-le-corps les répercussions de cette crise. L'Inde, le Brésil et l'Afrique du Sud vont se réunir aujourd'hui en sommet à New Delhi pour discuter de la crise financière mondiale, de la sécurité alimentaire et de la flambée des prix du pétrole, ont indiqué des sources gouvernementales indiennes, selon les agences. Il convient de signaler, à ce propos, que les pays arabes, touchés d'une manière indirecte par cette crise, n'ont pas encore prévu de rencontre pour se concerter ou prévoir des actions à l'avenir. Globalement, les signes de reprise des marchés boursiers sont visibles partout : outre les Bourses, le pétrole se redressait pour la seconde séance d'affilée, revenant au-dessus du seuil des 80 dollars le baril après avoir touché les 75 dollars vendredi à Londres. Le marché interbancaire a aussi respiré. Les taux se sont nettement abaissés et les établissements financiers sont beaucoup moins réticents à se prêter de l'argent entre eux. S. B.