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«Nous n'avons de comptes à régler avec personne», souligne M. Benyounès Ayant proposé de changer la dénomination de l'UDR en Mouvement populaire algérien (MPA)
Photo : Sahel Par Amar Rafa Le porte-parole de l'Union pour la démocratie et la République (UDR), Amara Benyounès, a appelé, hier, tous les partis démocrates sans exception à coordonner leurs efforts, afin de faire barrage au courant fondamentaliste lors des prochaines élections législatives. A l'ouverture du congrès constitutif de son parti, avec la participation de 1 243 délégués, dont 34% de femmes, issus de 48 wilayas, Amara Benyounès a clairement dévoilé son ambition, qui se situe au-delà de la construction d'un grand parti, dans le rassemblement de tous les patriotes républicains, sa famille politique naturelle. «Je suis prêt à rencontrer tous les partis démocrates, à une seule condition, que la démarche ne soit pas dirigée contre un homme, ni pour lui», a-t-il indiqué. En présence des invités d'honneur, parmi les chefs de parti, et leurs représentants, notamment Mohamed Saïd (PJL), Kamel Bensalem (PRA), Belayat (FLN) et Saïd Abadou (ONM), M. Benyounès a, d'emblée, rappelé que l'UDR avait en fait tenu son congrès il y a presque 8 ans, mais l'administration en a décidé autrement. Cependant, dans sa volonté de clore ce dossier, le président du désormais Mouvement populaire algérien (MPA), suite à la proposition introduite au congrès pour le changement de la dénomination, dira : «Nous ne sommes ni des revanchards, ni des amnésiques, nous n'avons de comptes à régler avec personne, ni avec les hommes ni avec les institutions.» Se saisissant de la conjoncture de la tenue de son congrès, à quelques semaines du cinquantenaire de l'indépendance nationale, M. Benyounès a estimé nécessaire de «convoquer l'Histoire et la mémoire collective non pas pour cultiver l'amertume et la haine, mais pour mieux appréhender et préparer l'avenir dans un climat serein et apaisé». L'orateur rendra hommage aux révoltes de cheikh El Haddad, cheikh El Mokrani, l'émir Abdelkader, cheikh Bouamama et Lalla fatma N'soumer, et aux martyrs de la Révolution. Il a cru bon de rappeler que «la guerre entre les deux pays a pris fin le 19 mars 1962». Et par conséquent, «nos intérêts communs et mutuels devront être les uniques fils conducteurs de nos relations nécessairement apaisées. Le reste, tout le reste appartient déjà à l'histoire», a-t-il affirmé, en outre. Cinquante ans après, «le bilan est pour le moins décevant», a estimé M. Benyounès, en précisant que des erreurs ont été commises notamment sur le plan de l'option du système économique adopté par le pays. Il réitérera son choix pour l'économie de marché, tout en soulignant la nécessité de sortir de l'économie pétrolière pour une économie productive, et dénoncé le monopole public sur l'économie. L'orateur a insisté sur la nécessité d'œuvrer en urgence à la lutte contre le marché informel, et appelé, en outre, à mettre fin aux activités d'importation exercées par des étrangers. Revenant ensuite sur l'interruption du processus électoral en 1992, Amara Benyounès a d'abord rendu hommage à feu le général Mohamed Lamari, pour lequel une minute de silence a été observée. «Avant-hier, l'Algérie a perdu un grand homme qui s'est sacrifié, dans les années 90, pour sauver l'Algérie de l'intégrisme», a-t-il indiqué, ajoutant : «A l'UDR, nous sommes avec les généraux et avec tous les Algériens qui ont sauvé le pays.» Il s'est insurgé que 20 ans après, le «qui tue qui», l'affaire de Tibhirine, reviennent. Pour lui, il est clair que les moines ont été tués par le GIA», affirme le président de l'UDR, qui s'offusquera qu'aucune réaction des politiques n'ait été enregistrée en Algérie. Cela dit, il a déclaré être contre l'amnistie générale et le retour du FIS, tout en rendant hommage aux patriotes et gardes communaux. Le conférencier a ensuite déploré que 20 ans après et 200 000 morts, il n'y a pas de consensus pour contrer le terrorisme. Une journée nationale et une stèle à la mémoire des victimes du terrorisme, a proposé en se sens Amara Benyounès. Ce dernier adoptera une position encore plus tranchée, en abordant le sujet du printemps arabe. Tout en apportant son soutien à toutes les révolutions dans le Monde arabe, il a considéré que «tous les présidents et rois, sans exception, sont des dictateurs». Il a, d'autre part, défendu l'idée de «l'exception algérienne» dans le Monde arabe. Et après avoir qualifié les prochaines législatives de «dangereuses», il a appelé tous les partis à une coordination pour le contrôle des élections.