L'activité organique et politique du Front de libération nationale (FLN) demeure en partie tributaire de l'annonce de la révision constitutionnelle. C'est ainsi que la tenue de son conseil national, fixée pour la seconde quinzaine du mois de novembre, pourrait être retardée à nouveau si l'amendement du texte fondamental du pays n'intervient pas pendant cette échéance. C'est ce que nous affirme le chargé de communication du parti, Saïd Bouhadja, qui rappelle que l'ex-parti unique exclut l'organisation d'un congrès extraordinaire pour proclamer la candidature de Abdelaziz Bouteflika à un troisième mandat. «Nous avions certes pris cette initiative depuis plusieurs mois mais le temps ne nous permet pas d'organiser un tel événement, nous nous contenterons alors du conseil national pour le faire et ce, conformément à l'article 21 des statuts du parti», déclare notre interlocuteur. Ce dernier assure qu'aucune autre raison politique n'est derrière cette «renonciation» dans la mesure où toutes les formations politiques et autres organisations de masse, ayant à ce jour soutenu cette candidature, la maintiennent et veulent la voir se concrétiser. L'organigramme actuel du parti ne permet pas, par ailleurs, de tenir un congrès extraordinaire qui risquerait de connaître des débordements alors qu'il suffirait de s'en tenir au conseil national. C'est en fait, explique encore notre interlocuteur, la future échéance présidentielle qui empêcherait la préparation d'un tel événement. Dans l'attente de la tenue du prochain conseil national, le FLN devra réunir, le 3 novembre prochain, ses commissaires nationaux et les 54 mouhafadhs en vue d'examiner la situation des Assemblées communales et de wilaya en vue de booster l'activité politique au sein de ces structures. S'en suivra une autre réunion de l'instance de coordination du parti, laquelle devra rassembler les vice-présidents de l'Assemblée populaire nationale (APN), les sénateurs et les présidents des Assemblées des chefs-lieux de commune et les présidents des APW. La réunion du conseil national du FLN devra, quant à elle, être suivie de celle de la commission exécutive, se pencher sur l'évaluation du précédent mandat et servira à élaborer un plan d'action annuel. Ce qui est certain, c'est que l'action future du parti, membre de l'Alliance présidentielle, sera grandement axée autour de la future présidentielle et des préparatifs y inhérents. Dès l'annonce de la révision constitutionnelle qui permettra au Président de proroger son mandat à la tête de la magistrature suprême, le FLN passera la vitesse supérieure pour appuyer la candidature de Bouteflika. M. C.
Le FLN se penche sur la crise financière mondiale
Le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, devra présider ce matin au siège du parti une conférence-débat sur la question de l'heure, la crise financière mondiale en l'occurrence. Animée par des spécialistes en économie, cette rencontre ambitionne d'examiner les points liés à l'origine de cette crise, à la nature des solutions qui ont été adoptées à l'échelle mondiale pour y faire face et, enfin, à l'impact de cette crise sur l'Algérie.