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La prévention passe par la vaccination des enfants de moins de cinq ans 3e Sommet annuel sur les infections pneumococciques pour l'Afrique et le Moyen-Orient
Photo : Amel De notre envoyée spéciale à Dubaï Amel Bouakba
Les infections à pneumocoque représentent un lourd fardeau pour la santé publique au niveau local et régional. Des spécialistes d'envergure mondiale spécialisés dans le domaine de la recherche, le diagnostic, le traitement et la prévention contre les infections pneumococciques se sont réunis, du 28 au 29 mars, à Dubaï, aux Emirats arabes unis, à l'hôtel Intercontinental, à l'occasion du 3e Sommet annuel sur les infections pneumococciques pour l'Afrique et le Moyen-Orient (Afme). Selon les intervenants, venus des quatre coins du monde, les infections à pneumocoques, peuvent provoquer des infections non invasives (principalement l'otite et la pneumonie) et des infections invasives (principalement la méningite et la bactériémie), des pathologies dont l'évolution peut être grave. La pneumonie est l'une des premières causes de décès évitables grâce à la vaccination des nourrissons et des enfants de moins de cinq ans. Cette infection a tué plus d'enfants de moins de 5 ans que tout autre maladie dans le monde. Ces enfants constituent fréquemment une sorte de réservoir de pneumocoques, qui peuvent de ce fait être transmis à leur entourage immédiat. Il est d'autant plus alarmant de constater que dans les pays en voie de développement, la prévention et les soins sont très mal gérés, puisque seulement 54% des enfants de moins de 5 ans atteints de pneumonie, le fléau oublié, sont pris en charge par un professionnel de la santé. «En Algérie, la pneumonie est la cause de 19% de la mortalité des enfants de moins de cinq ans. Les infections pneumococciques continue d'être une menace réelle sur la vie de nos enfants en Algérie et à travers l'Afrique et le Moyen-Orient», a déploré le professeur en pédiatrie Jean-Paul Grangaud. Estimant que, «cette tendance ne doit pas continuer car il y va de la santé de millions d'enfants». Ce spécialiste a indiqué qu'«il est nécessaire de prendre des mesures appropriées pour réduire l'incidence des maladies pneumococciques». Ainsi, «les professionnels de la santé ainsi que les parents ont pour devoir de placer la prévention au centre des préoccupations». Selon cet expert, «la prévention passe nécessairement par la vaccination». Dans ce sens, le vaccin conjugué immunisant pour 13 sous-types (stéréotypes) de pneumocoque et des programmes de vaccination ont démontré leur efficacité à lutter contre les infections pneumococciques. La prévention efficace doit donc se poursuivre, en particulier avant l'âge de 5 ans, recommandent les professionnels de la santé et l'Organisation Moniale de la Santé (OMS). Actuellement, des soins médicaux adaptés et un meilleur accès aux soins représentent un élément clé pour s'attaquer aux infections pneumococciques, ont affirmé les participants au sommet de Dubaï. Pour faire face à la prévalence forte de la pneumonie, les experts régionaux ont passé en revue les dégâts causés par les infections pneumococciques, et l'impact des vaccins conjugués de pneumocoque (VCP) dans la prévention de ces maladies. Les progrès de la science offrent aujourd'hui aux gouvernements et aux professionnels de la santé, l'opportunité de traiter ces infections à pneumocoque, grâce notamment aux programmes de vaccination. La vaccination protège contre les souches les plus prévalentes de bactéries, telles que 1, 5, 3, 6A, 6B, 14, 18C, 23F et 19A, responsables de l'apparition de la maladie. L'infection pneumococcique décrit un groupe de maladies, causées par la bactérie Streptococcus pneumoniae. Il y a plus de 91 souches de stéréotypes de Streptococcus pneumonie, mais seulement un petit sous-ensemble des souches responsables de la majorité des infections pneumococciques. Assurer la couverture contre les souches les plus courantes qui sont la cause de la maladie s'avère une priorité de santé publique. Des pays comme les Etats-Unis, le Canada, la Norvège et l'Australie ont vu les taux de l'infection pneumococcique invasive pour les stéréotypes vaccinaux diminuer entre 92 et 100% avec la mise en œuvre d'un Programme national d'immunisation. En outre, ces programmes de vaccination sont également indiqués pour être rentables.«Compte tenu des données provenant d'autres parties du monde, et la preuve que nous avons vu sur le coût efficacité des programmes de vaccination de routine, nous considérons que ces programmes dans notre région doivent être d'une importance capitale», a poursuivi le professeur Grangaud. La fréquence, la gravité et la résistance aux antibiotiques justifient la vaccination. «En effet, plusieurs classes d'antibiotiques sont actives contre les infections pneumococciques mais on observe une résistance accrue du pneumocoque aux antibiotiques couramment utilisés, d'où l'importance de la vaccination pour prévenir la propagation des infections pneumococciques chez les enfants jusqu'à l'âge de 5 ans». Un point sur lequel insiste vivement le professeur Grangaud, qui souligne que «les vaccins qui offrent la couverture le plus large stéréotype sont l'élément clé dans la lutte contre les maladies à infection pneumococcique et la pneumonie». A. B.
Qu'est-ce que le pneumocoque Le pneumocoque est responsable de nombreuses infections qui peuvent conduire à des pneumonies et des méningites. e pneumocoque est également responsable des otites moyennes et aiguës, très fréquentes chez les enfants entre 6 mois et 3 ans, de sinusites. Beaucoup de parents ignorent que cette bactérie peut provoquer des affections potentiellement mortelles comme la méningite (inflammation des méninges), la pneumonie (infection des poumons), la bactériémie et la septicémie (infections du sang) chez les enfants de moins de 5 ans. En effet, l'immaturité de leur système immunitaire augmente chez les jeunes enfants qui risquent de présenter une infection pneumococcique invasive. Il est dès lors important d'être vigilant car 11% des enfants atteints de méningite à pneumocoque décèdent, 1 sur 4 gardera des séquelles neurologiques lourdes et invalidantes (paralysie, retard mental, épilepsie, dyslexie, …), 1 sur 3 souffrira de surdité. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les infections pneumococciques sont l'une des premières causes de décès évitables par la vaccination chez les nourrissons et les enfants de moins de 5 ans dans le monde. L'agence onusienne estime que ces infections causent chaque année, jusqu'à 2 millions de décès d'enfants dans le monde. Les infections à pneumocoque sont complexes et correspondent à des pathologies, toutes causées par la bactérie Streptococcus pneumoniae. Les pneumococcies affectent les enfants et les adultes et incluent les infections invasives telles que les bactériémies et les méningites, ainsi que les pneumonies et les otites moyennes et aigues. La vaccination à 13 stéréotypes permet de prévenir les infections à pneumocoque telles que la méningite, les pneumonies, les otites, etc.