Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Benaïssa, a indiqué mardi à Alger que les professionnels de la filière céréales étaient en négociations pour créer les conditions d'une «utilisation rationnelle» des blés subventionnés par l'Etat. «Des négociations se déroulent entre les Coopératives des céréales et des légumes secs (CCLS) et tous les minotiers et semouliers pour créer les conditions d'une utilisation rationnelle de tout le blé subventionné», a déclaré le ministre en marge d'une cérémonie de célébration du 20e anniversaire de la création de la Chambre nationale de l'Agriculture (CNA). Selon M. Benaïssa, ces discussions, qui se tiennent dans le cadre du Comité interprofessionnel des céréales, portent sur «la nécessité de contractualiser et de fixer les droits et devoirs de chacun, et ce, entre les coopératives qui approvisionnent en blés et les transformateurs qui produisent et doivent vendre à des prix fixés et participer au développement de la production nationale». Par ailleurs, le ministre a assuré, dans ce sens, que le marché des céréales (blé et farine) était et «sera bien approvisionné». Le ministre a affirmé également que «plusieurs dispositions» étaient prises pour répondre à la demande pendant le mois de Ramadhan prochain. «Les agriculteurs et les pouvoirs publics travaillent pour que les produits agricoles soient disponibles sur le marché», a-t-il dit Par ailleurs, le ministre a rappelé le rôle que doivent jouer les chambres d'agriculture pour concrétiser les objectifs de la politique du renouveau agricole et rural. Ce rôle consiste, selon lui, en l'accompagnement des agriculteurs, des éleveurs et des opérateurs économiques en vue d'améliorer la sécurité alimentaire. «La loi d'orientation agricole promulguée en 2008 et la loi fixant le rôle de ces structures ont donné aux chambres de l'agriculture les prérogatives leur permettant de renforcer les capacités des agriculteurs pour qu'ils soient des acteurs économiques», a souligné le ministre. Concours Outre la formation, la communication et la vulgarisation, ces chambres doivent jouer également un rôle d'émulation, en organisant des concours et en mettant en exergue les performances des uns et des autres pour améliorer la productivité, selon les statuts les régissant. Près de 900.000 agriculteurs sont recensés au niveau des 48 chambres d'agriculture, c'est à dire, qui possèdent une carte d'agriculteur. «C'est un nombre très important parce qu'avec la carte d'agriculteur, l'exploitant pourra accéder aux différentes mesures incitatives mises en place par l'Etat», a noté M. Benaïssa. En termes de production, le secteur compte 1,1 million d'exploitations agricoles productives dont 850.000 sont exploitées par des privés. Le reste des exploitations relève du secteur public dont 174 fermes pilotes gérées par l'Etat. Selon le nouveau statut en vigueur depuis septembre 2011, les chambres agricoles sont des établissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC) dotés de la personnalité morale et de l'autonomie financière, placés sous la tutelle du ministre en charge du secteur. Les Chambres d'agriculture de wilaya sont fédérées en une Chambre nationale d'agriculture (CNA) dont le siège est à Alger et dont la mission est de coordonner et d'évaluer l'activité des chambres de wilaya, précise le texte. Ces structures regroupent des agriculteurs, des associations professionnelles du secteur, des coopératives et leurs unions ainsi que toutes autres personnes morales intervenant dans le secteur.