Les marais salants de M'sila, qui occupent de vastes étendues allant du chott El hodna à la région de Barika (Batna) et jusqu'à la région de Sidi Ameur, au sud-ouest de la wilaya, offrent un cadre idéal de villégiature à condition d'être valorisés au plus vite. Selon les habitants de ces régions, ces marais dont les eaux salées sont supposées présenter certaines vertus thérapeutiques ne devraient servir, à l'avenir, qu'au tourisme car l'affluence des curistes n'est plus aussi importante qu'il y a une dizaine d'années. Les multiples appels à vigilance lancés ici et là contre les risques de ce type de cure sous le soleil, notamment pour les hypertendus, ont été vraisemblablement pour beaucoup dans cette désaffection. Malgré les risques encourus et le recul du niveau des eaux en raison d'une sécheresse prolongée, certains endroits de ces marais continuent d'attirer les jeunes de Sidi Ameur, Khebana et M'cif qui y trouvent des lieux de baignade et de fraîcheur en ces moments de fortes chaleurs. Certains autres visiteurs y viennent pour une toute autre raison: profiter en fin d'après midi des paysages naturels aux horizons infinis où alternent plans d'eau et rubans blancs de sel avec des vergers de dattiers, d'arbres fruitiers et des potagers. Par moments, une brise rafraîchissante souffle sur ces aires de rêve au grand bonheur de ceux qui ont eu la bonne idée de s'y trouver. Pour les riverains, l'affluence de ce genre de promeneurs pourrait s'accroître si ces lieux étaient assez boisés pour offrir de l'ombre. Ces régions renferment un important réservoir d'eau dont la teneur élevé en sel réduit son exploitation à la baignade à condition, affirment les habitants de la région, de créer sur site des bassins de baignade et certaines structures de services et d'accueil. Pour arriver à la concrétisation de telles structures à même de transformer ces espaces en lieux de villégiature, la conjugaison des efforts des autorités locales, des élus et des universitaires est nécessaire, est-il encore souligné. Même limité pour l'heure, le nombre de visiteurs attirés par ces lieux naturels milite en faveur de ce genre de valorisation à condition de procéder aux aménagements adéquats. Le camping, la pratique de différents sports et les activités de loisirs --et non pas seulement la baignade-- peuvent y être encouragés dans cette optique, est-il souligné. Les associations et les assemblées élues sont appelées, souhaitent les habitants de ces régions, à jouer un rôle important dans cette perspective de valorisation des marais salants qui offrent tous les atouts nécessaires pour le développement de la villégiature aquatique.