Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a annoncé jeudi qu'il souhaiterait "revitaliser" les négociations sur le Sahara occidental, ajoutant qu'il nommerait un nouvel envoyé spécial, en remplacement de Peter van Walsun. Le diplomate néerlandais désigné en 2005, s'est distingué par sa partialité dans la gestion du dossier du Sahara occidental et d'intermédiaire entre le Front Polisario et le Maroc. Il a multiplié les interviews et les déclarations pour se ranger carrément sur les thèses marocaines. Peter van Walsun, a déclaré le 21 avril 2008 que "l'indépendance du Sahara occidental était inenvisageable". Commettant de fait une monumentale et incompréhensible erreur diplomatique qui le détourne de sa véritable mission et de l'objectif de rapporter les faits quel que soit le camp devenu apôtre de la paix dans la région. Cette partialité acceptant de laisser la place unilatérale au palais royal, a été complètement rejetée par le Front Polisario et interprétée comme fait inadmissible et intolérable venant d'une personnalité censée représenter le SG de l'ONU. En droit international et au regard de la charte des Nations unies, il est étrange de remarquer la légèreté avec laquelle Ban Ki-moon a saisi ce dossier, malgré le rejet et les réactions en temps voulu exprimés par le Front Polisario qui s'est indigné des agissements du diplomate néerlandais. Faut-il avoir à l'esprit le fait que ce diplomate, qui a gagné la confiance du SG de l'Organisation planétaire, est le "produit" de ces sociétés libérales avancées dont les valeurs nous sont quotidiennement ressassées par la presse occidentale, et qui prétendent donner des leçons de démocratie et de paix aux pays du tiers-monde, non moins "vertueux" à leur manière. Force est de constater que, dans ce " perpétuel " problème du peuple sahraoui, ses dirigeants ont appris à garder la tête sur les épaules. La paix dans la région leur revaudra leur patience. Le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, se félicite pour l'objectivité qui a caractérisé la décision de Ban Ki-moon de désigner "bientôt", un nouvel envoyé personnel, et sa détermination à "offrir aux parties ses bons offices alors qu'ils se préparent au cinquième de ce cycle". Le SG de l'ONU est convaincu qu'il faut revitaliser le processus de négociations et parvenir à une solution pacifique au Sahara occidental. Cette décision de Ban Ki-moon de ne pas renouveler le mandat du Peter van Walsun, semble s'inscrire dans la voie de favoriser la reprise des négociations entre le Front Polisario et le Maroc. Selon l'observateur sahraoui, le terrain est maintenant plus ou moins préparé pour un nouveau round. "On constate que même, le Front Polisario a obtenu gain de cause. Peter van Walsun avait pris la partie en déclarant à plusieurs reprises que la revendication du Front Polisario concernant l'autodétermination n'était pas réaliste, ce qui met en cause son statut de représentant personnel du SG de l'ONU et surtout de médiateur entre les deux parties favorisant la réussite des négociations. Donc, le Polisario obtenant, gain de cause, je ne crois pas que, les obstacles sont encore de nature à empêcher, une nouvelle reprise des négociations". Dans leurs négociations avec le Maroc, les dirigeants sahraouis insistent sur la mise en place d'un plan onusien concerté, les voies et les moyens permettant au peuple sahraoui de s'exprimer librement, et de trancher de façon définitive le "statut du Sahara occidental", tandis que le Maroc exige tout simplement la "récapitulation" du Front Polisario et la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.