Est-ce le début de la fin de la crise financière qui ébranle l'économie mondiale ? La question mérite d'être posée à partir du moment où la journée d'hier a été marquée par une euphorie relative à travers les places boursières importantes dans le monde. C'est le cas des marchés asiatiques et européens qui ont été marqués, hier, par des tendances à la hausse non moins importante. En tout cas, les Bourses asiatiques ont globalement ouvert, hier, à la hausse après les mesures prises ce week-end par les gouvernements et les Banques centrales du monde entier pour rassurer les marchés dans le contexte de crise internationale du crédit, ont rapportés les principaux médias proches du marché international de la finance. La réaction des places asiatiques était très attendue, notamment après la réunion du groupe européen "Eurogroupe" à Paris, au cours de laquelle les 15 Etats membres ont dessiné un "cadre de référence" de leurs interventions face à la crise financière. En conséquence, la Bourse de Sydney, à titre d'illustration, a ouvert dans la journée d'hier en hausse de 5,5%, suivie par celle de Séoul (Corée du Sud), dont l'indice gagnait 2,54% à l'ouverture. L'indice Straits Times de Singapour gagnait pour sa part 2,4% à l'ouverture. L'indice Hang Seng à Hong Kong affichait lui un rebond de 2,43%. Deux places financières ont néanmoins ouvert à la baisse en Asie. L'indice Taiex de la Bourse de Taiwan qui chutait de 2,62% à l'ouverture des marchés, tout comme l'indice composite de Shanghai, en recul de 1,1% après avoir vécu une semaine noire, à moins 12,8%. Pour la journée d'aujourd'hui, tous les pronostics tablent sur la réaction de la Bourse de Tokyo, qui n'a pas été ouverte hier sachant que le lundi est un jour férié au Japon. Les Bourses européennes, elles aussi, se sont revigorées par la démarche unifiée entreprise par l'Eurogroupe. Les Bourses européennes, pour la première fois depuis plusieurs semaines, ont ouvert en hausse. L'indice CAC40 a affiché une progression de plus de 7%, peu après les 10 heures du matin. Les places financières réagissent ainsi aux mesures annoncées la veille par les membres de l'Eurogroupe. La confiance pourrait être rétablie. Les gouvernements européens doivent encore annoncer les mesures concrètes dans l'après-midi. Les cours ont rebondi ainsi au plan adopté la veille par l'Eurogroupe. Ce regain de confiance n'a pas laissé indifférent les principaux acteurs de la finance mondiale. C'est le cas du directeur général du FMI (Fonds monétaire international), Dominique Strauss-Kahn, qui, aussitôt après avoir appris la reprise de l'activité boursière sur les marchés asiatique et européen a déclaré : "Je pense qu'elle doit venir [en parlant de la relance de l'économie mondiale, ndlr]. Il n'y a pas de raison aujourd'hui, ni pour les déposants, ni pour les intervenants sur le marché, ni pour les chefs d'entreprise, de craindre quelque chose. Des garanties sont données, la détermination politique est totale". En Grande-Bretagne, les premiers effets du plan Brown sont apparus dès l'ouverture des marchés. Le Premier ministre britannique, dont le pays ne fait pas partie de l'Eurogroupe, était en effet pointe dans les solutions apportées à la crise, si bien que Nicolas Sarkozy l'a reçu dimanche avant la réunion des Quinze de l'Europe.