La mise en uvre de la nouvelle stratégie industrielle, conçue par le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements au début de l'année 2007, vient de franchir une nouvelle étape. Après les différents processus de mise à niveau des entreprises privées et le nouveau plan de redéploiement des entreprises publiques économiques, encore solvables, c'est au tour de l'intelligence économique de s'intégrer dans la culture de l'entreprise sur le marché national. C'est ce qu'il y a lieu de relever, en conclusion, à travers l'avis d'appel d'offres, que vient de lancer le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements, pour "le recrutement d'un bureau d'études qui sera chargé de la réalisation d'un diagnostic des systèmes d'information des entreprises industrielles". Entrant dans le cadre de la mise en oeuvre de la stratégie industrielle, cette étude consistera à faire un état des lieux des systèmes d'information commerciaux, comptables et financiers des entreprises industrielles des secteurs public et privé, lit-on dans cet avis d'appel d'offres publié par ce ministère. Il s'agira aussi d'étudier les conditions de mise en place des cellules d'intelligence économique au niveau de ces entreprises. Les bureaux d'études pouvant postuler à cette mission doivent bénéficier d'une expérience avérée dans la réalisation d'enquêtes économiques et industrielles, d'analyses sectorielles et d'études de marché en rapport avec l'activité industrielle. Ils doivent avoir une expérience d'au moins 10 ans dans la réalisation d'enquêtes et effectuer au moins 5 opérations d'enquêtes sectorielles ou nationales au cours des 10 dernières années. Il est à rappeler que les Assises nationales de l'industrie, tenues en février 2007, avaient adopté une série de recommandations servant de plate-forme à une stratégie industrielle pour les 10 à 15 prochaines années. Outre les questions liées au financement, au foncier, à la mise à niveau des entreprises et aux investissements directs étrangers, ces recommandations ont également préconisé la mise en place d'une politique de l'intelligence économique en mode de management, par la collecte de l'information, son analyse et son interprétation pour permettre la prise de décision au sein de l'entreprise. Dans la perspective d'une meilleure intégration de l'intelligence économique en Algérie, il y a lieu de mentionner que des cellules de veille stratégique ont été précédemment installées au niveau des différents départements ministériels en rapport avec la relance de l'activité économique. Dans le sillage de la nouvelle politique envisagée pour le redéploiement du secteur industriel, il y a lieu de rappeler également qu'il y a quelques mois, le gouvernement est également revenu sur la cession (la privatisation), de plus de 200 entreprises publiques économiques. Celles-ci, sont appelées, désormais, à être restructurées pour constituer le noyau central sur lequel devra se baser la nouvelle politique d'appui et de renforcement du secteur industriel national. Dans ce cadre, les EPE " repêchées " du processus de privatisation sont déclarées éligibles à davantage de soutiens de l'Etat, notamment sur le plan financier. Il s'agit, entre autres, du leader national de l'électroménager, l'Eniem, la SNVI, Electro-industrie. M. Amani