Le professeur Mekkaoui, qui a désavoué Rahmani, vient de confirmer que le fossé se creuse entre la hiérarchie du Cnes et ses bases locales. «Nous ne faisons pas partie de la grève décidée unilatéralement par Rahmani, les universités d'Oran ne sont pas paralysées», a affirmé M.Mekkaoui, membre de la coordination de l'Usto affiliée au Conseil national des enseignants du supérieur expliquant que le mouvement décidé ne fait pas l'unanimité parmi l'ensemble des enseignants. Le professeur Mekkaoui, qui a ouvert le feu sur le premier responsbale du Cnes, M.Rahmani, vient de confirmer que le fossé qui sépare la hiérarchie du Cnes et ses bases locales se creuse davantage à la lumière des dernières évolutions. «La situation organique se dégrade de plus en plus», a-t-il déploré ajoutant que «tout mouvement doit être décidé démocratiquement par toute la base syndicale et ce, après la tenue des assemblées générales au niveau de chaque section et coordination locale, chose qui n'a pas été faite». Ce qui semble gêner le membre de la section syndicale du Cnes de l'Usto est cette défection de la chaîne de coordination entre les différentes structures du Conseil national de l'enseignement supérieur. Cette défection est due à M.Rahmani, a laissé entendre M.Mekkaoui qui a tenu un sévère réquisitoire contre le premier responsable du Cnes. En effet, la dernière déclaration du professeur Mekkaoui explique la tendance de la non- adhésion des professeurs de l'Usto au mot d'ordre en évoquant plusieurs paramètres qui sont intervenus en même temps, à commencer par l'absence de cohérence et la déconnection totale devant lier la hiérarchie supérieure du Cnes et ses bases locales. «Nous n'avons été ni associés ni ne sommes concertés quant au débrayage décidé unilatéralement par Rahmani», a-t-il dénoncé. Cela répond à plusieurs considérations, à commencer par l'absence totale d'une vision claire sur les modalités et mécanismes à mettre en place avant de décider d'une quelconque action d'envergure. Ajoutez à cela, la non-tenue des réunions du conseil national du Cnes. Le même son de cloche a émané du professeur Saha, membre de la Coordination de l'Ecole nationale supérieure de l'enseignement technique (Enset). «Objectivement, la décision du mouvement de grève doit provenir des instances de base et le mouvement lancé hier a été décidé d'en haut», a-t-il indiqué avant de souligner que les dissensions dans les rangs du Cnes sont rages malgré la convergence vers les mêmes revendications à savoir, l'amélioration des conditions socio-économiques des enseignants de l'enseignement supérieur.