LES FONDS souverains et la portée de leur intervention sur le marché national feront l'objet d'une rencontre qui aura lieu ce vendredi à Paris. Les débats seront animés par une pléiade de spécialistes des domaines économiques et financiers qui auront à répondre à toutes les questions qui taraudent les esprits concernant la problématique des fonds souverains et leur poids dans la conjoncture économique mondiale actuelle. Organisée à l'auditorium du Centre culturel algérien de Paris, par l'association Algerian Talent Network (AlTa Network), sous le thème de «Fonds souverains : Quels enjeux pour l'économie algérienne ?», la rencontre en question sera une occasion pour les différents spécialistes qui y interviendront de livrer leurs avis sur la situation de l'économie nationale et ses perspectives à l'ombre de la crise financière mondiale actuelle qui ne fait que s'accentuer d'un mois à un autre. Selon l'association organisatrice de l'évènement, durant cette conférence divers sujets seront traités dont, entre autres, «les fonds souverains aujourd'hui : quelle typologie et quels enjeux ?», «les fonds du Moyen-Orient et l'investissement en Algérie : quel bilan ?» et aussi «quelle opportunité pour un fonds algérien face aux défis de l'économie algérienne ?». Parmi les intervenants retenus au programme de cette rencontre, il y a lieu de citer Moncef Cheikh Rouhou professeur affilié à HEC de Paris et ancien directeur général de la Best Bank et ancien exprésident de l'IFID, Mustapha Mourahib avocat associé, Malik Si Hassen expert international en stratégie, Amine Belaïcha consultant en stratégie et enfin le docteur Abdeldjellil Bouzidi consultant en finance de marché. Boostés par le renflouement des recettes pétrolières des monarchies du Golfe, les fonds souverains ne cessent pas d'être l'objet d'une grande attention dans les milieux économiques et financiers internationaux. Si d'un côté, de nombreux cercles se félicitent du rôle que jouent les fonds souverains en matière de financement de multiples projets d'investissement, notamment dans les pays émergents qui expriment d'importants besoins dans ce domaine, d'autres milieux, par contre, nourrissent des réticences face à l'élan des fonds en question, particulièrement dans les pays occidentaux et au sein des institutions monétaires internationales. Ce qui fait, qu'en Occident par exemple, les fonds souverains n'ont pas accès au financement des investissements dans les secteurs dits stratégiques. Pour ce qui est de l'Algérie, il faut mentionner aussi que la rencontre, qui sera organisée demain à Paris intervient au moment où le gouvernement, par le biais du ministère des finances, vient de mettre en place officiellement un fonds pour le financement des investissements qui est doté d'un capital initial de 150 milliards de dinars. Le fonds en question, dans cette première étape, est destiné à intervenir dans le financement de projets d'investissement au niveau national. Et son intervention peut se manifester sous plusieurs formes. Comme il peut prendre part dans un investissement financé par des capitaux nationaux, il peut aussi prendre part à des projets d'investissement auxquels participent des opérateurs étrangers. M. Amani