Les producteurs de lait sont satisfaits. Ils ont commencé à recevoir leur prime incitative bloquée depuis six mois déjà. Le problème de subvention ne devrait, normalement, plus se poser, car l'Onil sera le seul et unique guichet à assurer les subventions dès le mois de juillet. Selon le premier responsable de l'association des producteurs de lait de la région de l'Ouest, les primes ont concernés les mois d'octobre et novembre derniers. Il a fait savoir, à ce propos, que l'Office, à travers son guichet unique, installé au niveau de la Badr, a procédé, depuis deux jours, au paiement des primes du mois de mars, pour le compte de 113 opérateurs ayant déjà rejoint le nouveau dispositif. Le paiement de la subvention, qui était auparavant trimestriel, se fera désormais mensuellement, et en aval. Cependant, la subvention sera revue à la hausse au vu du nombre d'opérateurs qui adhèrent au fur et à mesure. Cela prendra en compte également l'importance de la production, qui augmente durant le printemps (mars à juin) et diminue en été, avant de reprendre en automne. Quelque 20 000 opérateurs (producteurs, collecteurs et transformateurs) sont concernés par cette aide et l'Onil table sur 40.000 adhérents d'ici la fin de l'année. Auparavant, la distribution de cette subvention était prise en charge par la CNMA, à travers les directions des services agricoles des wilayas (DSA). La CNMA a achevé, au 21 avril, l'opération d'affectation de cette aide, d'un montant de 311 millions de DA, pour le 1er trimestre 2009. Cette aide est répartie comme suit: une prime de 12 DA/litre est accordée à l'éleveur (contre 7 DA en 2008), 5 DA/litre pour le collecteur ainsi qu'une prime d'intégration de 4 DA/litre accordée au transformateur. Toutefois, les opérateurs de la filière ont jusqu'au 30 juin pour s'adapter au nouveau dispositif et constituer les documents administratifs nécessaires pour leur adhésion. Pendant la période comprise entre mars et juin, la CNMA continuera à gérer la subvention de l'Etat avant de se retirer définitivement à partir du 1er juillet. La décision du ministère de confier cette mission à l'Onil a pour objectif de rendre le paiement des opérateurs concernés plus rapide. Par ailleurs, et selon les prévisions de l' Onil, la facture d'importation de lait en poudre, qui a atteint, en 2008, les 750 millions de dollars, devrait connaître une baisse importante, estimée à hauteur de 50%. Cette facture, consacrée à l'importation de la poudre de lait destinée à la production de lait pasteurisé en sachet, ne devrait pas dépasser les 350 millions de dollars cette année. Ces prévisions sont calculées sur la base de plusieurs facteurs, dont la baisse du prix de la matière première sur le marché international, qui est passé de 5 000 dollars la tonne, en 2008, à 2 200 dollars cette année. Cette baisse des importations est attribuée également à une meilleure gestion des opérations d'importation, qui tient compte de la chute de la demande nationale sur la poudre de lait, en raison de l'intégration du lait cru dans le processus de transformation au niveau des laiteries. Cette maîtrise des importations a permis à l'Algérie d'économiser environ 40.000 tonnes de poudre de lait cette année. L'Algérie, qui dispose de 900 000 vaches laitières, importe 60% de sa consommation en poudre de lait pour couvrir ses besoins estimés à plus de 3 milliards de litres par an. La production nationale est de 2,2 milliards de litres par an, dont 1,6 milliard de litres de lait cru. Lotfi.C