Après un fléchissement en 2007 à 456,8 milliards de dinars, 1'excèdent du solde global du Trésor renoue, en 2008, avec les accroissements des années 2005 et 2006 pour atteindre 835,9 milliards de dinars, soit 7,6 % du produit intérieur brut contre 4,9 % en 2007. c'est du moins ce que souligne le dernier rapport de la Banque d'Algérie sur l'évolution de la situation économique et monétaire en 2008, lequel précise que l'augmentation de 1'excèdent du solde global du Trésor résulte principalement de 1'augmentation des recettes budgétaires, notamment des recettes des hydrocarbures, malgré une augmentation substantielle des dépenses courantes et en capital. En 2008, l'encours du Fonds de régulation des recettes s'est accru de 1064,5 milliards de dinars, représentant 20,8 % des recettes budgétaires totales contre 284,5 milliards de dinars en 2007 (7,7 % des recettes totales). L'encours de ce fonds, à la fin 2008, a atteint 4280 milliards de dinars, ce qui représente 38,9% du PIB de 2008 contre 34,6% en 2007. Dans le contexte actuel de récession des économies des pays avancés, de réduction de 1'activite économique dans les pays émergents et en développement et de baisse des prix des produits exportés, les renforcements conjugués de la position financière extérieure nette et de la situation des finances publiques constituent le socle de la solidité du cadre macroéconomique de 1'Algérie. Par conséquent, la situation macroéconomique permet la poursuite des programmes d'investissement dans les infrastructures publiques et, par ce biais, la consolidation de la croissance hors hydrocarbures. Par ailleurs, les recettes budgétaires s'établissent à 5111 milliards de dinars en 2008 contre 3687,8 milliards de dinars en 2007. Elles ont progressé de 38,6 % alors qu'elles avaient quasiment stagné en 2007. Cette augmentation résulte pour 90,8 % de la hausse des recettes des hydrocarbures inhérentes à l'évolution favorable des prix des hydrocarbures sur les marchés internationaux et à l'instauration de la taxe sur les profits exceptionnels. Par rapport au produit intérieur brut (PIB), les recettes totales représentent 46,5 % et les recettes des hydrocarbures 37,2 %, soient les taux les plus élevés jamais enregistrés en la matière. Les recettes fiscales des hydrocarbures sont en effet passées de 2711,8 milliards de dinars en 2007 à 4003,6 milliards de dinars en 2008, soit une progression de 47,6 %. Elles représentent près de 2,4 fois la fiscalité pétrolière budgétisée au prix de référence de 37 dollars le baril. L'excès des recettes effectives des hydrocarbures sur les recettes budgétisées a été versé au Fonds de régulation des recettes. De plus, en 2008, les recettes effectives des hydrocarbures représentaient 80 % du total des recettes budgétaires et couvraient 97,9 % du total des dépenses budgétaires, soit des proportions jamais égalées par le passé. En 2008, les recettes hors hydrocarbures ont atteint un montant global de 1022,1 milliards de dinars, en progression de 15,7 %, contre 5,1 % en 2007; mais elles ne représentent, toutefois, que 20 % du total des recettes budgétaires. Elles ne financent que 24,5 % des dépenses totales et ne couvrent ni les dépenses courantes, dont elles ne représentent que 45,9 %, ni même le poste le plus important de ces dépenses représenté par les transferts courants. Le ratio recettes hors hydrocarbures est resté relativement stable avec 17,05 % en 2008 contre 16,93 % en 2007. Sur la période 2004-2008, ce ratio fluctue dans une fourchette comprise entre 18,12 % (2006) et 16,93 % (2007). Le taux global de prélèvement fiscal et non fiscal sur les activités hors hydrocarbures est donc relativement stable sur la période. Synthèse Ouzna Mesroua