Onze opérations de subvention ont été approuvées en 2009 par le fonds fiduciaire UE-Afrique en vue de la construction de grandes infrastructures dans les secteurs de l'énergie, du transport et des technologies de l'information et de la communication, a indiqué jeudi la Commission européenne dans un communiqué. Les 11 projets, qui s'ajoutent aux 8 projets approuvés en 2007 et 2008, portent sur des systèmes hydroélectriques, notamment à Félou (Afrique de l'Ouest), des systèmes d'interconnexion électrique, dont l'interconnexion Bénin-Togo et l'interconnexion de Caprivi (Namibie-Zambie), des routes, chemins de fer, aéroports et ports. Y figurent également le système de câble sous-marin pour l'Afrique de l'Est (EASSy), un câble en fibre optique reliant les pays de l'Afrique australe et de l'Est au réseau international de télécommunications et des études préalables aux projets de Sambagalou et Gouina (Afrique de l'Ouest) ou aux centrales hydroélectriques de Ruzizi et Gibe (Afrique centrale et de l'Est). Ce fonds pour les infrastructures est le principal instrument financier de la mise en œuvre du partenariat Afrique-UE pour les infrastructures. Le partenariat a été lancé en 2006 avec la Banque européenne d'investissement (BEI) et les Etats membres. Géré par la BEI, ce fonds a enregistré une hausse supplémentaire de son budget en 2009. Des subventions ont été mises à sa disposition depuis son lancement et ont permis de mobiliser jusqu'à 5 milliards d'euros sous forme de prêts de la part d'institutions européennes et internationales de financement du développement et du secteur privé. La Commission européenne, principal contributeur au fonds, a augmenté sa participation de 200 millions d'euros. Les activités financées par le fonds seront examinées lors de la conférence de haut niveau sur le thème ''La convergence par l'intégration économique régionale en Afrique'' qui se tiendra en mars en cours à Londres. "L'intégration régionale est l'une des clés du succès du développement durable en Afrique. Je veillerai donc à ce qu'elle reste au premier rang des préoccupations de l'UE. En effet, l'expérience européenne prouve qu'il n'y a pas de croissance possible sans marchés régionaux en Afrique", a déclaré Andris Piebalgs, commissaire européen en charge du développement. "Le fonds fiduciaire montre également comment l'aide au développement peut servir de levier pour d'autres fonds. Cela est essentiel pour l'Europe dans la mesure où nous fournissons 60 % de l'aide au développement mondial. Nous devons mieux utiliser les fonds destinés à l'aide au développement et je me suis fixé comme objectif que chaque euro consacré à l'aide permette de mobiliser cinq euros d'autres sources de financement de l'aide. A l'heure actuelle, le fonds fiduciaire dépasse déjà cet objectif", a-t-il ajouté. Le fonds vise à consolider l'intégration régionale par un renforcement des grands réseaux d'infrastructures sur le continent africain. La Commission de l'Union africaine est le principal interlocuteur de l'UE pour la mise en œuvre et le développement ultérieur du partenariat pour les infrastructures, en collaboration étroite avec les organismes régionaux, les agences spécialisées et les partenaires financiers africains.