L'encours de la dette extérieure algérienne a été ramené à 4 milliards de dollars. Dans un communique publié par la banque d'Algérie M. Mohamed Laksaci a indiqué que "l'Algérie a bien géré sa dette extérieure ces dernières années à travers son paiement anticipé ". L'encours de la dette extérieure algérienne était de 33 milliards de dollars en 1996. A partir de 2000, l'Algérie a commencé à signer plusieurs accords avec les Clubs de Paris et de Londres, qui regroupent les créanciers, et avec des pays tels que l'Inde et l'Arabie Saoudite pour payer par anticipation sa dette extérieure. Selon M. Laksaci, la balance des paiements du pays se maintient à un niveau appréciable. " La crise financière mondiale n'a pas eu une grande incidence sur le système bancaire eu égard au nombre limité d'engagements en devise de la part des banques activant en Algérie ", a-t-il soutenu. D'après lui, les taux d'inflation actuels sont raisonnables. " Cela est le résultat des efforts déployés pour absorber le surplus de liquidité présent sur le marché ", a-t-il expliqué. En effet, après un excèdent record en 2008 (34,45 milliards de dollars), représentant une performance bien meilleure que celle de l'année 2007 (30,54 milliards de dollars), la balance des paiements courants a pu enregistrer un surplus en 2009 (0,52 milliard de dollars), malgré l'ampleur du choc externe inhérent à la grave crise économique. Le déficit du premier semestre 2009 consécutif à la chute des recettes d'exportations d'hydrocarbures en témoigne. Pour l'année 2009, avec un prix moyen du baril de pétrole brut en diminution de 37,88 % par rapport à l'année 2008, les exportations d'hydrocarbures totalisent 44,36 milliards de dollars, correspondant à une forte contraction (- 42,53 %) par rapport à l'année 2008 (77,19 milliards de dollars). En rythme semestriel, les exportations des hydrocarbures au titre du second semestre 2009 sont évaluées à 24,39 milliards de dollars contre 19,97 milliards de dollars pour le premier semestre. Ces exportations avaient atteint le montant de 41,70 milliards de dollars au premier semestre 2008, soit un record historique en la matière. Il importe de souligner que les cours du baril de pétrole brut qui ont fortement baissé à partir de juillet 2008, passant de 111,51 dollars le baril au premier semestre à 88,22 dollars au second semestre 2008, sont restés à un niveau conjoncturellement bas au premier semestre 2009. Au titre de ce semestre, le cours moyen du baril de pétrole brut s'est élevé à 52,23 dollars, soit moins de la moitié du niveau moyen enregistré au premier semestre de l'année 2008. Avec la progression des prix des matières premières au second semestre 2009, le prix moyen de pétrole brut s'est établi à 62,1 dollars/baril en 2009 contre 99,97 dollars en 2008.