Selon TSA, la grève qui a été prévue à partir d'aujourd'hui par les travailleurs du complexe sidérurgique ArcelorMittal Annaba, n'aura pas lieu et ce grâce à la satisfaction de leurs doléances. A titre de rappel, les salariés d'El Hadjar ont décidé de reconduire la grève, sauf si le plan d'investissement ne sera pas mis en évidence, et en cas de refus par la direction d'investir dans la rénovation de la cokerie (mise en chauffe depuis octobre dernier). Désormais, au vu d'une certaine stabilité constatée à El Hadjar, l'heure est de relever le défi pour atteindre l'objectif de 1,5 million de tonnes de production d'acier pour l'année 2010. Un objectif qui connaît un début de matérialisation avec une production du 1er trimestre 2010 en hausse de 30% par rapport à la même période en 2009. Cette performance semble avoir stimulé également les représentants de la direction générale d'ArcelorMittal et les représentants des 7100 travailleurs du complexe sidérurgique d'El Hadjar. Les deux parties ont multiplié les réunions. La toute récente porte sur la mise en application de la revalorisation des métiers clés tel que prévu par le pacte d'entreprise conclu le 7 juillet 2009, une première en Algérie. Elle permet à 3962 travailleurs appartenant aux groupes socioprofessionnels I et II de bénéficier d'un saut de qualification assorti d'une augmentation salariale de plus de 1000 DA. A ces deux avantages applicables à compter du mois d'avril 2010 avec effet rétroactif dès janvier 2010, s'ajoutera une autre augmentation sur salaire de 580 DA. Celle-ci concerne 1810 travailleurs occupant des postes hautement nuisants. Autre acquis décroché par les travailleurs via leur syndicat, la finalisation des organigrammes des effectifs et la mise en place des modalités de leur application dès ce mois de mai. Le dossier des retraites figure aussi dans la série des décisions prises par les deux partenaires. L'accord prévoit notamment la création d'un cadre de départ à la retraite proportionnelle plus attractif avec gratification de fin de carrière et allocation. Enfin, même si les deux partenaires ne font pas référence aux recrutements, ils ont tout de même décidé de faire appel au personnel sous-traitant et l'emploi des jeunes du DAIP pour suppléer les différents départs dans les unités de production. Pour ponctuer toutes ces bonnes dispositions, un système de bonification stimulera et récompensera la réussite des objectifs de production. Les deux parties ont convenu de se réunir mensuellement pour prévenir les conflits de travail et d'entamer des négociations sur la révision de la convention collective de la société.