Les immatriculations de voitures particulières et utilitaires légers ont chuté de 17% en Europe, le mois dernier, illustrant une tendance à l'affaiblissement qui, selon les analystes, devrait durer jusqu'à la fin de l'année, d'après des données provisoires et informelles obtenues, lundi, par Dow Dow Jones Newswires. Les observateurs du secteur attribuent cette dégradation au retrait des mesures de soutien mises en place par les gouvernements de la région pour aider les constructeurs automobiles à surmonter la crise économique. Une baisse de 7 à 9% du marché automobile est communément attendue cette année en Europe. Les données, collectées lundi auprès de sources officielles dont des constructeurs, montrent qu'au total, 1,19 million de véhicules neufs ont été immatriculés en juillet 2010 dans 30 pays européens, contre 1,43 millions en juillet 2009. L'Association des constructeurs automobiles européens - ACEA -, qui communique mensuellement des données sur les immatriculations dans la région, n'en publie pas en août. Selon les chiffres informels obtenus lundi, les immatriculations de véhicules ont plongé le mois dernier de 29% en Allemagne - premier marché automobile en Europe -, de 25% en Italie et de 23% en Espagne. En France en revanche, elles affichent une progression de 1,4%. Ce sont les constructeurs haut de gammes qui affichent les moins mauvaises performances. N'étant pas éligibles aux primes à la casse, leurs gammes ne bénéficient pas d'un effet de comparaison trop sévère. En revanche, les constructeurs généralistes voient leurs ventes contraster avec les chiffres de juillet 2009, portés par une généreuse prime à la casse. Elle était de 2000 euros en Allemagne, et 1000 euros en France. Ainsi, BMW et Daimler ont vu leurs ventes reculer de moins de 3%, tandis que Volkswagen a enregistré une baisse de 13,6% de ses ventes. En France, PSA a vu ses ventes baisser de 16,3%. Les plus gros perdant sont Ford (-20,6%), Fiat (-28,3%), GM Europe (-25%) et le groupe Toyota (-30,8%). Renault parvient à s'en sortir grâce à Dacia, sa filiale low cost, dont le succès ne se dément pas, et qui profite de la sortie du Duster, son 4x4. La marque au losange accuse un recul de 7% de ses ventes. Les perspectives au second semestre restent sombres, tirées par la fin des dernières aides gouvernementales. Les analystes tablent sur une baisse de 7 à 9% du marché automobile européen sur la deuxième partie de l'année. Le marché ne devrait toutefois pas tomber à un niveau inférieur à la moyenne de ces dix dernières années.