Depuis Malte, le président élu a réagi à la polémique qui sévit en France autour de son séjour, rappelant que ce dernier n'avait "pas coûté un centime aux contribuables". Après deux jours d'effervescence, Nicolas Sarkozy est personnellement intervenu hier sur la polémique au sujet de son séjour sur l'île de Malte. Une polémique qui n'a pas lieu d'être selon lui. Interrogé par Europe 1, interrompant un jogging, le nouveau chef de l'Etat a rappelé son droit à ces quelques jours de repos : ''La Constitution me donne ces quelques jours, j'ai voulu en profiter tranquillement. Et, vous savez, je sais que les Français sont des gens très lucides, qui raisonnent, et qui savent faire la part des choses entre la polémique politique, politicienne, et la réalité des choses'', a expliqué Nicolas Sarkozy avant d'ajouter : ''J'avais besoin de me retrouver avec ma famille, j'avais besoin de prendre du repos. Je rentre cet après-midi, demain matin je serai au bureau". Le nouveau chef de l'Etat est également revenu sur le choix de son lieu de villégiature : "J'aurais pu aller à l'hôtel, mais vous imaginez ce que ça aurait été. Déjà quand je suis sur un bateau, vous avez loué des avions pour me prendre en photo, vous avez loué des hélicoptères pour me prendre en photo, il y a des gens partout. Imaginez ce que cela aurait été''. Nicolas Sarkozy a jugé qu'il n'avait "pas l'intention de (se) cacher, de mentir, de (s)'excuser", ajoutant que son voyage n'avait "pas coûté un centime aux contribuables". Quant à ses liens supposés avec l'homme d'affaires Vincent Bolloré, propriétaire du "Paloma", le yacht sur lequel il séjourne et du jet privé qui l'a conduit à Malte, le nouveau chef de l'Etat a expliqué le connaître "depuis vingt ans". "Cela fait vingt ans qu'il m'invite et vingt ans que je refuse", a-t-il ajouté, en soulignant que Vincent Bolloré n'avait "jamais travaillé avec l'Etat", manière de régir aux critiques sur la collusion entre l'Etat et certains grands groupes industriels. "Je souhaite pour l'économie française beaucoup de Vincent Bolloré, de Martin Bouygues, de Bernard Arnault, de François Pinault", a-t-il ajouté.