Le 25 mai, la Russie présentera à Bruxelles le gazoduc stratégique South Stream qui reliera la Caspienne à l'Europe centrale par le fond de la mer Noire, a annoncé le vice-ministre russe de l'Energie, Anatoli Ianovski, lors de la XIe conférence internationale "Dialogue énergétique Russie-UE: l'aspect gaz". " Nous envisageons de faire connaître à nos partenaires le concept de ce projet, y compris ses principaux paramètres techniques et économiques, et de procéder à un échange de vues à l'issue de la présentation", a-t-il déclaré. Selon M. Ianovski, celle-ci aura lieu à l'initiative des coordonateurs du dialogue énergétique: le ministre russe de l'Energie Sergueï Chmatko et le commissaire européen à l'Energie, Günther Oettinger. Elle réunira les représentants de l'exécutif et du législatif communautaires, les responsables des régulateurs énergétiques nationaux et les dirigeants des compagnies impliquées dans le projet.Appelé à diversifier les itinéraires de transport de gaz russe vers l'Europe, le projet South Stream est financé sur une base paritaire par le russe Gazprom et l'italien Eni. D'ici la fin de l'année, le français EDF et l'allemand Wintershall doivent également entrer dans le capital, respectivement à hauteur de 10% et de 15%, grâce à la diminution de la participation italienne. Le pipeline comprendra deux canalisations d'une capacité totale de 63 milliards de m3 de gaz par an. La première doit entrer en service à la fin de 2015. Cependant, le président russe, Dmitri Medvedev, espère, de son côté, que compte tenu de la situation sur le marché mondial des hydrocarbures, le gazoduc stratégique South Stream, qui acheminera du gaz russe vers l'Europe centrale par le fond de la mer Noire, obtiendra le statut de projet prioritaire au sein de l'UE. "J'espère que l'Union européenne lui accordera le statut de projet prioritaire", a-t-il déclaré jeudi à l'issue de négociations avec son homologie autrichien, Heinz Fischer. Le vice-ministre russe de l'Energie, Anatoli Ianovski, a annoncé plus tôt que la Russie présenterait le 25 mai prochain à Bruxelles, capitale européenne, les principales caractéristiques techniques et économiques du gazoduc. Par ailleurs, au-delà de l'approvisionnement de l'Union européenne, la Russie cible le marché asiatique pour imposer son gaz. En effet, le groupe public gazier russe Gazprom et la compagnie publique chinoise CNPC envisagent de mener un nouveau round de négociations sur les livraisons de gaz russe en Chine le 24 mai à Moscou, a annoncé jeudi le vice-président du groupe, Alexandre Medvedev. "Un nouveau round de pourparlers doit avoir lieu le 24 mai à Moscou", a fait savoir Medvedev. Précédemment, le numéro 2 du géant gazier russe avait déclaré que l'accord entre Gazprom et la Chine sur l'exportation de gaz russe pourrait être signé avant la fin 2011. Selon les accords précédents, Gazprom et CNPC signeront un contrat de 30 ans. Gazprom doit entamer la livraison de 30 milliards de m3 de gaz par an à la Chine à la fin 2015. Il est utile de rappeler que le groupe public gazier russe Gazprom et la compagnie publique chinoise CNPC comptent signer un contrat sur l'exportation de gaz russe en Chine au milieu de 2011, a annoncé mardi Gazprom après la création d'un groupe de travail russo-chinois chargé de formuler les modalités de livraison. "Les parties ont formé un groupe de travail conjoint pour régler les questions techniques et commerciales. Conformément aux accords intervenus, Gazprom et CNPC signeront un contrat d'achat et de vente de gaz au milieu de 2011", a indiqué le groupe dans un communiqué. Selon les accords précédents, Gazprom et CNPC signeront un contrat de 30 ans. Gazprom doit entamer la livraison de 30 milliards de m3 de gaz par an à la Chine à la fin de 2015. Un accord de base déterminant les paramètres clés de la livraison de combustible bleu provenant des gisements de la Sibérie occidentale a été signé fin septembre 2010 lors d'une visite du président russe Dmitri Medvedev en Chine. Selon son PDG, Alexeï Miller, Gazprom est prêt à entamer la construction du gazoduc Altaï reliant la Sibérie occidentale à la Chine au milieu de 2011 et à terminer les travaux vers la fin de 2015. En outre, les polémiques apparues ces derniers temps autour du gaz de Schiste pourraient permettre aux prix du gaz naturel de se redresser. Rappelons qu'aux Etats-Unis, l'essor du gaz de schiste a contribué de manière significative à la chute des prix du gaz naturel. Sur le marché libre du Nymex, le gaz naturel a en effet vu son prix être divisé par 4 en moins de 3 ans, passant d'un plus haut à 17 dollars en août 2008, à 4 dollars au mois de février dernier. Nous pensons que le timing est actuellement favorable pour revenir à l'achat sur cette matière première. Si la tendance demeure encore baissière, le redressement de l'OBV depuis le mois de septembre indique une situation d'accumulation. Autrement dit, l'élasticité de la demande augmente, tandis que celle de l'offre diminue. Cette configuration des volumes sur le contrat juin 2011, nous amène à anticiper le franchissement de la résistance baissière tracée à partir de janvier 2010. Ce scénario permettrait de tabler sur un premier objectif à 5 dollars. Par la suite, le franchissement de ce seuil technique ouvrirait la voie à un objectif moyen terme plus ambitieux, que nous situons par projection à 6 dollars, soit un potentiel de hausse de 30%. Pour tenter ce pari, nous proposons l'achat d'ETFS Natural Gas.