Les cours du pétrole étaient en hausse, hier en Asie, passant la barre des 100 dollars, les investisseurs escomptant des nouvelles encourageantes de l'économie américaine sur fond de tensions persistantes entre l'Iran et les Occidentaux. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars gagnait 31 cents à 100,01 USD le baril dans les échanges électroniques. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars gagnait lui 34 cents à 111,13 USD. Le ministère américain du Commerce devait publier, hier, les chiffres de la croissance du Produit intérieur brut (PIB) dont les analystes estiment qu'il ressortira à 3% sur la période octobre-décembre 2011, soit la plus forte progression depuis 18 mois. Une bonne nouvelle pour les Etats-Unis, premier consommateur de brut au monde, après les assurances données par la banque centrale américaine (Fed) qu'elle maintiendrait ses taux bas jusque "fin 2014 au moins", contre mi-2013 comme indiqué jusqu'à présent, pour encourager la reprise. Quant à l'Iran, son président Mahmoud Ahmadinejad s'est dit prêt, avant-hier, à des négociations nucléaires avec les grandes puissances tout en essayant de minimiser l'impact des nouvelles sanctions occidentales contre Téhéran. Dans un document à l'intention du G20 publié mercredi, le Fonds monétaire international estime toutefois que le cours du baril de pétrole bondirait de plus de 30 dollars si l'Iran décidait de fermer le détroit d'Ormuz, comme Téhéran menace de le faire. Les principaux dirigeants européens et américains ont renouvelé ces derniers jours le souhait de voir l'Iran reprendre des négociations "sérieuses" avec le groupe des 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, France et Allemagne), tout en affirmant que la balle était dans le camp de Téhéran. Le pétrole termine sous les 100 dollars à New York Le pétrole a terminé en légère hausse la veille à New York, repassant toutefois sous la barre des 100 dollars, dans un marché soutenu par les déclarations rassurantes de la banque centrale américaine (Fed) quoique légèrement moins audacieux. Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars a pris 30 cents par rapport à la clôture de mercredi, à 99,70 dollars sur le New York Mercantile Exchange. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance a fini à 110,79 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 98 cents. Après avoir entamé la séance new-yorkaise en hausse, le brut est repassé au-dessous des 100 dollars, le marché de matières premières se montrant plus frileux face à la publication de nouvelles macroéconomiques mitigées. L'appétit pour le risque et la volatilité était en hausse hier après les annonces de la Fed (banque centrale américaine), mais aujourd'hui les investisseurs sont moins enclins à prendre des risques pour augmenter leurs profits, a observé Bart Melek, de TD Securities. En outre, des rumeurs ont circulé sur le fait que l'Iran est maintenant plus enclin à considérer des discussions sur le dossier nucléaire et ça a fait baisser la pression sur le front géopolitique, a ajouté M. Melek. Les problèmes avec l'Iran sont toujours présents dans l'esprit des investisseurs, mais plus on avance, moins le marché craint une perturbation dans notre approvisionnement, a renchéri Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. Dans un document à l'intention du G20 publié, mercredi, le Fonds monétaire international estime toutefois que le cours du baril de pétrole bondirait de plus de 30 dollars si l'Iran décidait de fermer le détroit d'Ormuz, comme Téhéran menace de le faire. Les principaux dirigeants européens et américains ont renouvelé ces derniers jours le souhait de voir l'Iran reprendre des négociations sérieuses avec le groupe des 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, France et Allemagne), tout en affirmant que la balle était dans le camp de Téhéran. Dans la matinée, le marché était en hausse, réagissant encore aux déclarations de la Fed annonçant qu'elle maintiendrait des taux d'intérêt bas exceptionnellement bas jusque fin 2014 au moins, contre mi-2013 comme indiqué jusqu'à présent. La banque centrale américaine laisse ainsi la porte ouverte à de nouvelles injections de liquidités dans l'économie. De ce fait, les investisseurs recherchent des alternatives (aux banques) pour investir leurs liquidités et, bien évidemment, cela a entraîné une hausse du marché d'actions, du pétrole et des autres matières premières, a-t-il poursuivi.