Les cours du pétrole étaient en légère hausse, hier, en Asie, dans un marché attentiste avant la publication des chiffres du chômage de janvier aux Etats-Unis, premier consommateur au monde d'or noir, ont indiqué les analystes.Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars gagnait 3 cents à 96,39 USD le baril dans les échanges électroniques du matin. Le Brent de la mer du Nord à même échéance augmentait de 18 cents, à 112,25 USD."Les investisseurs font preuve de prudence avant la publication du rapport mensuel américain sur l'emploi et le chômage", ont souligné les analystes de Phillip Futures dans une note.Ce rapport est considéré comme un indicateur majeur pour évaluer la vigueur de la reprise de la première économie mondiale, premier consommateur au monde de pétrole.Les analystes s'attendent à une baisse du solde net des nouveaux emplois pour janvier, à 155 000, contre 200 000 en décembre. Le taux de chômage devrait rester à 8,5%, un taux élevé pour les Etats-Unis. Le pétrole finit en baisse à New York, toujours sous l'effet des stocks US Les prix du pétrole ont fini en net repli la veille à New York, dans un marché inquiet pour l'état de la demande aux Etats-Unis, premier consommateur mondial de brut, après une nouvelle hausse des stocks américains. Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars a perdu 1,25 dollar par rapport à la clôture de mercredi, à 96,36 dollars, sur le New York Mercantile Exchange. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance a fini à 112,07 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en progression de 51 cent. Le marché américain du pétrole a la gueule de bois après les chiffres faibles sur les stocks américains de brut, a expliqué Matt Smith, de Summit Energy (groupe Schneider Electric). Le Département de l'Energie (DOE) a en effet fait état mercredi d'une hausse de 4,2 millions de barils des stocks de brut aux Etats-Unis sur la semaine achevée le 27 janvier, qui dépasse les attentes du marché. Selon les analystes de Barclays Capital, cela s'explique davantage par un temps plus chaud qu'à l'habitude dans les régions clés pour la consommation de pétrole de chauffage que par un soudain effondrement de la demande. Commerzbank a toutefois souligné que la faible demande était responsable de la hausse des stocks d'essence. Ces derniers ont crû de 3,0 millions de barils à 230,1 millions de barils, alors que les analystes prévoyaient une progression de 200 000 barils seulement. La demande a ainsi atteint un record de faiblesse depuis 2001 et dans ce contexte, les investisseurs n'ont pas pu empêcher le recul des cours bien qu'il n'y ait pas eu d'informations particulièrement négatives aujourd'hui, a fait valoir M. Smith. Selon le cabinet viennois JBC Energy, la hausse des stocks de brut a été accentuée par un bond de 1,5 million de barils à Cushing, principal terminal pétrolier du pays, dans l'Oklahoma (sud). Les investisseurs ont en revanche ignoré la baisse de 3% des nouvelles inscriptions au chômage aux Etats-Unis fin janvier, des chiffres meilleurs qu'attendu. La veille, l'indice ADP avait signalé un net ralentissement des embauches des entreprises privées américaines en janvier. Ces statistiques en demi-teintes alimentaient la nervosité du marché avant le très attendu rapport mensuel sur l'emploi et le chômage prévu, hier. En outre, une bonne partie de la volatilité et de la prime de risque, liée à la situation en Iran, est en train de disparaître du marché, étant donné que les avertissements lancés par Téhéran n'ont pas dépassé le stade des mots, a dit Rich Ilczyszyn, analyste chez iTrader. La République islamique avait menacé début janvier de fermer le détroit d'Ormuz, où transite 35% du trafic pétrolier mondial, pour protester contre les sanctions imposées par les Occidentaux dans le dossier du nucléaire iranien.