La polémique qui s'est installée il y a quelques jours autour du passage de l'autoroute Est-Ouest sur 15,5 kilomètres du parc national d'El-Kala et qui, selon certains écologistes, risque de nuire au côté environnemental de cette zone protégée, s'est atténuée. Hier, le ministre des Travaux publics M. Amar Ghoul, a déclaré que "le parc d'El-Kala, est un dossier clos, c'est un dossier qui a été traité convenablement. Aujourd'hui nous sommes en train de travailler avec tous les partenaires pour trouver les solutions les plus adéquates" et d'ajouter que "l'étude d'impact sur l'environnement a été effectuée et a examiné les différentes variantes proposées". Interrogé sur l'éventuelle variante qui a été choisie, le ministre n'a pas voulu donner plus de détails, il s'est contenté de dire : "Nous avons toute une série de variantes qui sont étudiées par des bureaux d'études et des experts internationaux avec des partenaires algériens". Est-ce que l'autoroute passera ou ne passera pas par le fameux parc? La question demeure sans réponse jusqu'à nouvel ordre. Ces déclarations ont été faites par le premier responsable du secteur des Travaux publics en marge d'une rencontre qui a réuni hier l'ensemble des directeurs des travaux publics des 48 wilayas du pays à l'hôtel Mouflon d'Or. A rappeler que le tracé de l'autoroute proposé et désapprouvé par certains écologistes ne touche que 0,02 % de la surface globale dudit parc, de plus, l'étude d'impact sur l'environnement a été élaborée en consultation avec toutes les parties concernées et approuvées localement avant d'être soumise à l'autorité centrale. Il faut savoir aussi que l'autoroute Est-Ouest ne traverse ni les lacs, ni les massifs forestiers du parc et la seconde variante proposée et prévue pour contourner le parc débouche sur une zone vierge et, par conséquent, le projet perdra son sens et son objectif. D'autre part, la rencontre d'hier avait pour objectif l'évaluation des schémas directeurs routiers, autoroutiers, maritimes et aéroportuaires lors de laquelle le ministre a rappelé les différents projets initiés par son département. Il a ainsi rappelé qu'il faut accompagner le programme de développement du secteur des travaux publics avec les besoins réels en matériaux de construction, le gravier le ciment, le bitume, le sable… "Aujourd'hui, après avoir lancé une grande partie des projets, nous sommes en train d'organiser des réunions d'évaluation pour prendre en charge ce volet important que sont les matériaux de construction", a-t-il dit, avant d'ajouter que "jusqu'à présent il n'y a pas de problèmes de pénurie ou autre parce que le gouvernement a pris en charge les besoins, reste à assurer cela pour les grands projets également à l'image de l'autoroute Est-Ouest". En ce qui concerne l'expropriation, la conception est claire, a-t-il souligné, "elle se fait d'une façon juste et équitable, l'évaluation des biens doit être objective et doit prendre en compte l'environnement, le marché et la conjoncture, la règle d'or est de procéder à l'amiable, le recours à la justice est une exception". En somme, le ministre n'a pas manqué d'indiquer que certains projets rencontrent des problèmes qui sont jugés minimes. Le ministre a évoqué le Congrès mondial de la route prévu pour le mois de septembre à Paris, "les questions proposées au débat doivent être pertinentes et d'actualité", a-t-il noté. Pour la partie algérienne elle intégrera dans cet événement des questions liées aux pays africains quant au financement des projets et l'accompagnement technique.