Lors de son audition par la brigade économique et financière (BEF) de la sûreté de wilaya d'Alger, dans le cadre de l'enquête de dilapidation de 3200 milliards de centimes d'agences BNA, M.B., ancien directeur d'une agence de cette banque, accusé dans cette affaire, a reconnu, selon un rapport de police, que Abderrahmane Riyad Achour, principal accusé dans cette affaire, lui a remis 200 millions de centimes pour aider son fils à acheter un camion et, pour ensuite, le recruter dans l'une de ses sociétés. Il a ajouté avoir reçu une autre somme de 200 millions de centimes de la part de Abderrahmane Riyad Achour pour l'achat d'une villa à Dely Ibrahim. Cet ex-cadre de la BNA l'aidait, selon la police, dans l'acceptation de chèques malgré leur retour parce que sans provisions. Auditionné par la BEF, le successeur de M. B. à la tête de cette agence bancaire, en l'occurrence, L.M.K. a reconnu avoir poursuivi ces opérations après son installation. "Ce qui est plus grave c'est qu'il a déclaré avoir fermé les comptes bancaires de cet accusé, tout en continuant à accepter ces chèques", lit-on sur ce rapport. Il a reconnu, ajoute cette brigade de police dans ce document, qu'il a reconnu avoir encaissé la somme de 40 millions de centimes de Abderrahmane Riyad Achour. Ce sont 18 personnes, dont six commerçants, qui sont accusées dans cette affaire. Huit parmi les accusés sont interdits de sortie du territoire national. La BEF a conclu dans son rapport, que la dilapidation engendrée par l'acceptation de chèques sans provision, au bénéfice de Abderrahmane Riyad Achour et d'autres accusés dans l'affaire de dilapidation des 3200 milliards de centimes d'agences BNA est passée par trois étapes : l'introduction de l'argent dilapidé dans le circuit financier, la tentative de donner à ces opérations un caractère légal par l'achat de biens immobiliers et le blanchiment de cet argent dans des investissements économiques dont la création de sociétés et ce, pour tenter de donner un caractère légal aux mouvements de cet argent.