Dans l'ouest de l'Irak, des combattants sunnites emmenés par l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) se sont emparés de trois localités. A Tikrit, une frappe aérienne a tué au moins sept personnes. Par ailleurs John Kerry, en visite dans le Moyen-Orient, passera peut-être par l'Irak. Les insurgés ont pris trois localités dans la province d'Anbar, a-t-on appris auprès de témoins et de sources proches des services de sécurité. Cette province est frontalière de la Syrie. L'EIIL contrôle une partie de la province d'Anbar depuis le début de l'année et s'est emparé d'une partie du nord-ouest de l'Irak depuis le 10 juin.
Au nord de l'Irak Une frappe aérienne a causé la mort d'au moins sept personnes à Tikrit, la ville du nord de l'Irak tenue depuis peu par des insurgés sunnites. Les forces de sécurité irakiennes tentaient toujours de repousser l'offensive fulgurante lancée voici près de deux semaines par les insurgés. La télévision d'Etat irakienne a affirmé que la frappe, visant un groupe d'insurgés, avait tué quarante d'entre eux, tandis que des témoins ont expliqué que sept personnes avaient péri dans cette attaque contre une station-service du centre-ville de Tikrit. Ces témoins n'ont pas précisé si les victimes étaient ou non des combattants.
Frappes aériennes exclues Le secrétaire d'Etat américain est attendu au Moyen-Orient pour une mission délicate après la promesse faite par la Maison Blanche d'envoyer 300 conseillers militaires en Irak. Vendredi des sources parlementaires américaines indiquaient que John Kerry pourrait éventuellement faire un crochet par l'Irak, mais cette information n'a pas été confirmée depuis. Outre cette promesse, le président américain Barack Obama a souligné vendredi que son pays était prêt à "une action militaire ciblée et précise si et quand la situation sur le terrain l'exige". Mais il a exclu, pour l'instant, des frappes aériennes réclamées pourtant par le gouvernement irakien. A l'étranger, les appels à un gouvernement d'unité nationale pour sortir le pays du chaos se multiplient. Pour le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, l'EIIL "est en train d'arriver à ses fins". Le groupe "vient d'occuper une partie de l'Irak sans difficulté, et est en train de constituer (...) un Etat islamique, qui regroupe une partie de l'Irak, mais qui regroupe aussi une partie de la Syrie", a-t-il dit.