Le volet financement des petites et moyennes entreprises s'accroît d'année en année. Aussi bien dans le secteur public que privé, les crédits alloués sont très importants. Ainsi, le montant des créances des petites et moyennes entreprises (PME) algériennes auprès des banques publiques s'élève à "713,8 milliards de DA", selon, le chef de cabinet du ministère de la Petite et Moyenne Entreprise et de l'Artisanat (PME), Ammouri Brahiti. Un chiffre qui n'est pas négligeable d'autant que la demande de crédits a lui aussi augmenté ces dernières années. Les entreprises publiques se taillent, certes, la part du lion avec 60% des crédits alloués mais le secteur privé n'est pas en reste puisque "40% du montant sont destinés aux PME privées". Sur les 400 000 PME recensées en Algérie, quelque "150 000 entreprises sont financées par les banques publiques à hauteur de 83%", selon le même responsable. Les banques publiques restent donc le premier pourvoyeur de fonds pour les PME. De nouvelles mesures vont, par ailleurs, voir le jour dans le but de booster ce secteur qui n'arrive toujours pas à décoller. Le ministre de la Petite et Moyenne entreprise, Mustapha Benbada, a évoqué une prochaine réunion du Conseil interministériel, lors de la conférence de presse animée conjointement avec l'ambassadeur d'Italie à l'occasion de la visite d'une délégation d'hommes d'affaires italiens qui s'est achevée hier. Il sera consacré essentiellement au dossier "d' allègement des charges financières et a l'adaptation du dispositif actuel aux PME privées". Des mesures réclamées depuis quelque temps par les chefs d'entreprise privées. Le ministre parle de "100 requêtes" réceptionnées au niveau de son département et toutes demandent "des mesures d'allégements". Le ministre a souligné également que la question de "l'équité entre les PME publiques et privées sera traitée, précisant que l'actuel dispositif ne concerne pas le secteur privé".Mais l'allégement "des agios et le rééchelonnement des dettes de ces entreprises se fera au cas par cas" a tenu à préciser de son côté le chef de cabinet du ministère de la PME. Des mesures qui pourraient relancer les PME d'autant que l'activité industrielle reste en deçà des espérances. Celle-ci, pour rappel, a connu dans l'ensemble, "une baisse au 3e trimestre 2007 comparativement au trimestre précédent", selon les derniers chiffres de l'Office national des statistiques (ONS). L'enquête, qui porte sur le type et le rythme de l'activité industrielle et non pas sur les productions, révèle que près de 87% du potentiel de production du secteur public et plus de 91% de celui du privé ont connu un taux d'utilisation des capacités de production supérieur à 50%.