«Cet homme d'un pays qui n'a rien à voir avec les arbres de ma fenêtre parle avec les mots de Villon et de Péguy» avait dit le célèbre poète français Louis Aragon à propos de Mohammed Dib, un de nos plus célèbres écrivains. Un nouveau livre sur l'auteur de la trilogie vient de s'ajouter à la grande masse de la littérature critique qui lui a été consacrée. Le livre sous le titre Mohammed Dib, conférencier. Maurice Monnoyer est le fait de Mehenni Akbal, il est paru chez les éditions El-Amel. L'auteur a déjà publié des études sur Mouloud Feraoun, Les idées médiologiques paru en 2001, L'éthique du journalisme paru en 2007 et Histoire d'une amitié (Feraoun–Maurice Monnoyer), paru en 2009. Mehenni Akbal, qui est maître de conférence, revient donc avec un autre ouvrage qu'il consacre cette fois-ci à l'un des meilleurs écrivains qui ont marqué les années 50. Ce livre de 96 pages peut intéresser les étudiants en littérature et particulièrement les étudiants en post-graduation qui font des recherches sur l'œuvre de cet écrivain. Il est important cependant de souligner la mauvaise qualité d'impression, l'écriture est à peine lisible et la mise en page des textes est autant à déplorer. Pourtant, un livre sur Mohammed Dib mérite plus d'attention si on a le souci de lui restituer sa véritable place. «C'est l'écrivain de la précision dans les termes, de la retenue et de la réflexion. L'air qu'il fait entendre sur son clavecin est une musique intérieure qui parle au cœur. Ecrivant en français sans complexe et assumant sa double culture, l'auteur ne se livre pas purement et simplement au lecteur. Sa création littéraire demande souvent plusieurs lectures pour pénétrer jusqu'au sens», avait si bien écrit Jean Déjeux, dans Hommage à Mohammed Dib dans Kalim numéro 6 paru à l'Office des publications universitaires, Alger, 1985. Il faut aussi noter que le petit livre de Mehenni Akbal n'est pas en réalité un travail de recherches et encore moins une critique littéraire. Dans la présentation, il avertit qu'il n'est ni historien ni critique littéraire. «Je n'ai aucune prétention à le devenir. Ici, je fais œuvre de documentaliste. J'essaye de rendre compte par des textes et des documents peu connus et/ou inédits des premiers années d'écrivain et de Mohammed Dib dont la célébrité universelle est allée grandissante jusqu'à s'établir définitivement». L'apport de cet universitaire est d'avoir réuni des textes parus dans diverses publications et de les avoir mis à la disposition du public. Il s'agit de textes conçus pour des conférences qu'avait animées Dib. Comme «Le prolétariat des villes», prononcé lors des Journées du secrétariat social d'Algérie, du 27 au 30 mai 1954. Mehenni Akbal, en tant que bibliothécaire, a pu aisément accéder aux documents rares. Il a ainsi réussi à mettre la main sur ce texte destiné à une conférence où on peut découvrir un Mohammed Dib revendicateur et engagé. Ce texte est un véritable réquisitoire contre la colonisation. Cinquante-cinq ans après, ces textes lus par Dib dans les conférences restent toujours d'actualité puisque outre-mer on continue de glorifier les bienfaits du colonialisme. Le second mérite, qui n'est pas des moindres, de ce livre de Mehenni Akbal est d'avoir sorti de l'ombre Maurice Monnoyer, ce journaliste qui a vécu en Algérie (1946 à 1956). Ce dernier était rédacteur en chef du journal l'Effort algérien. De janvier 1951 à décembre 1956, Maurice Monnoyer a connu Mouloud Feraoun, Mohammed Dib et Emmanuel Roblès. Il est devenu l'ami de Mouloud Feraoun et de Mohammed Dib avec lesquels il a continué à entretenir une correspondance même après son départ pour la France. «Cet homme d'un pays qui n'a rien à voir avec les arbres de ma fenêtre parle avec les mots de Villon et de Péguy» avait dit le célèbre poète français Louis Aragon à propos de Mohammed Dib, un de nos plus célèbres écrivains. Un nouveau livre sur l'auteur de la trilogie vient de s'ajouter à la grande masse de la littérature critique qui lui a été consacrée. Le livre sous le titre Mohammed Dib, conférencier. Maurice Monnoyer est le fait de Mehenni Akbal, il est paru chez les éditions El-Amel. L'auteur a déjà publié des études sur Mouloud Feraoun, Les idées médiologiques paru en 2001, L'éthique du journalisme paru en 2007 et Histoire d'une amitié (Feraoun–Maurice Monnoyer), paru en 2009. Mehenni Akbal, qui est maître de conférence, revient donc avec un autre ouvrage qu'il consacre cette fois-ci à l'un des meilleurs écrivains qui ont marqué les années 50. Ce livre de 96 pages peut intéresser les étudiants en littérature et particulièrement les étudiants en post-graduation qui font des recherches sur l'œuvre de cet écrivain. Il est important cependant de souligner la mauvaise qualité d'impression, l'écriture est à peine lisible et la mise en page des textes est autant à déplorer. Pourtant, un livre sur Mohammed Dib mérite plus d'attention si on a le souci de lui restituer sa véritable place. «C'est l'écrivain de la précision dans les termes, de la retenue et de la réflexion. L'air qu'il fait entendre sur son clavecin est une musique intérieure qui parle au cœur. Ecrivant en français sans complexe et assumant sa double culture, l'auteur ne se livre pas purement et simplement au lecteur. Sa création littéraire demande souvent plusieurs lectures pour pénétrer jusqu'au sens», avait si bien écrit Jean Déjeux, dans Hommage à Mohammed Dib dans Kalim numéro 6 paru à l'Office des publications universitaires, Alger, 1985. Il faut aussi noter que le petit livre de Mehenni Akbal n'est pas en réalité un travail de recherches et encore moins une critique littéraire. Dans la présentation, il avertit qu'il n'est ni historien ni critique littéraire. «Je n'ai aucune prétention à le devenir. Ici, je fais œuvre de documentaliste. J'essaye de rendre compte par des textes et des documents peu connus et/ou inédits des premiers années d'écrivain et de Mohammed Dib dont la célébrité universelle est allée grandissante jusqu'à s'établir définitivement». L'apport de cet universitaire est d'avoir réuni des textes parus dans diverses publications et de les avoir mis à la disposition du public. Il s'agit de textes conçus pour des conférences qu'avait animées Dib. Comme «Le prolétariat des villes», prononcé lors des Journées du secrétariat social d'Algérie, du 27 au 30 mai 1954. Mehenni Akbal, en tant que bibliothécaire, a pu aisément accéder aux documents rares. Il a ainsi réussi à mettre la main sur ce texte destiné à une conférence où on peut découvrir un Mohammed Dib revendicateur et engagé. Ce texte est un véritable réquisitoire contre la colonisation. Cinquante-cinq ans après, ces textes lus par Dib dans les conférences restent toujours d'actualité puisque outre-mer on continue de glorifier les bienfaits du colonialisme. Le second mérite, qui n'est pas des moindres, de ce livre de Mehenni Akbal est d'avoir sorti de l'ombre Maurice Monnoyer, ce journaliste qui a vécu en Algérie (1946 à 1956). Ce dernier était rédacteur en chef du journal l'Effort algérien. De janvier 1951 à décembre 1956, Maurice Monnoyer a connu Mouloud Feraoun, Mohammed Dib et Emmanuel Roblès. Il est devenu l'ami de Mouloud Feraoun et de Mohammed Dib avec lesquels il a continué à entretenir une correspondance même après son départ pour la France.