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La France rattrapée par son histoire proche et coloniale
Seize ans après le génocide, le président français se rend au Rwanda
Publié dans Le Midi Libre le 25 - 02 - 2010

Nicolas Sarkosy sera aujourd'hui à Kigali pour une visite officielle de trois heures sensée sceller la réconciliation entre la France et le Rwanda. Il s'agit du premier séjour d'un président français au Rwanda depuis le génocide de 1994 qui avait fait 800 mille victimes.
Nicolas Sarkosy sera aujourd'hui à Kigali pour une visite officielle de trois heures sensée sceller la réconciliation entre la France et le Rwanda. Il s'agit du premier séjour d'un président français au Rwanda depuis le génocide de 1994 qui avait fait 800 mille victimes.
La crise entre les deux pays avait provoqué la rupture des relations diplomatiques, motivée par l'émission de mandats d'arrêts en 2006 par la justice française contre neuf proches du président rwandais Kagame. Ces proches étaient soupçonnés d'avoir fomenté l'attentat qui a coûté la vie au prédécesseur du président tutsi Paul Kagame, le hutu Juvenal Habyarimana. Cet attentat a marqué le point de départ d'un génocide qui a fait plus de 800 millemorts selon l'Onu, en grande majorité tutsi, dans cette ancienne colonie belge d'Afrique centrale. L'actuel régime rwandais accuse la France d'avoir aidé les génocidaires, par son soutien, notamment militaire, au régime d'Habyarimana confronté à la rebellion en exil dirigée par M. Kagame, une accusation que Paris a toujours catégoriquement rejetée. Seize ans après ces évènements tragiques, non seulement les traumatismes causés par le génocide rwandais ne sont toujours pas apaisés, mais le passé récent/ proche de la France ressurgit à l'occasion de cette visite qui a ravivé la polémique sur le rôle de la France au Rwanda. Officiellement, la page est tournée, le Rwanda n'ayant jamais demandé d'excuses à la France et les deux pays ont repris des relations diplomatiques le 29 novembre 2009. De plus, après trois ans de brouille et de tensions, Kigali assure avoir renoncé à son réquisitoire contre Paris. Il est à rappeler que la France est accusée d'avoir armé et soutenu, jusqu'à la complicité, le régime génocidaire de Juvenal Habyarimana. Depuis 1994, plusieurs responsables politiques à l'instar du président américain Bill Clinton, du secrétaire général de l'ONU Kofi Annan et du Premier ministre belge Guy Verhofstadt notamment, ont profité d'une visite au Rwanda pour reconnaître leurs manquements ou celles de leur pays dans les événements qui ont abouti au génocide et demandé pardon au peuple rwandais. D'après ses déclarations passées à Alger ou à Dakar notamment sur le role colonial de la France et sur sa repentance, le président français ne risque pas de suivre cette voie. Sa visite à Kigali confronte une nouvelle fois Nicolas Sarkozy à la question épineuse du passé notamment colonial de la France, lui qui a toujours clamé son refus de la "repentance". Avant même d'être élu à la présidence, il avait clairement affiché sa position sur ce sujet d'actualité. "Cette repentance permanente, qui fait qu'il faudrait s'excuser de l'histoire de France, parfois touche aux confins du ridicule", avait-il lancé en plein débat parlementaire sur le "rôle positif" de la colonisation, en 2005, alors qu'il était ministre de l'Intérieur Elu, Sarkosy a persisté dans son approche même s'il a assorti son refus de la repentance de condamnations fermes de la colonisation comme dans son fameux discours de Dakar en juillet 2007. "La colonisation fut une grande faute", avait-il déclaré mais "nul ne peut demander aux générations d'aujourd'hui d'expier ce crime perpétré par les générations passées". Lors d'une visite officielle en Algerie fin 2007, Nicolas Sarkozy s'était borné, malgré les demandes pressantes d'Alger, à une dénonciation du système colonial, "profondément injuste", évoquant par contre la Guerre d'Algérie et ses "innombrables victimes des deux côtés". Il avait récidivé en arguant "on ne peut pas demander aux fils de s'excuser des fautes de leurs pères", oubliant opportunément que «les fils» réitèrent volontiers des excuses au nom «des pères» lorsqu'il s'agit de l'holocauste juif. Et que même une loi votée récemment en France bride les historiens en leur interdisant de «dévier» de la ligne officielle sur cette question classée chasse gardée. Ni le colonialisme, ni l'esclavagisme n'ont jamais bénéficié d'un tel traitement de mémoire et de repentance par ailleurs exigés à d'autres acteurs. La semaine dernière, il a pratiquement tenu les mêmes propos, seulement moins abrupts, sur le passé colonial de la France en Haïti. "Nous avons une histoire partagée, vous et nous. Cette histoire partagée est douloureuse, et la France ici n'a pas laissé que des bons souvenirs. Je dois en prendre compte", a-t-il reconnu tout en estimant qu'"une Histoire, on la regarde en face. On ne la conteste pas, on ne la nie pas, on l'assume". Les Rwandais attendent "des gestes concrets" de Nicolas Sarkozy. "Le fait que M. Sarkozy va se recueillir au mémorial du génocide de Gisozi est pour nous une bonne chose ; s'il présentait des excuses, ce serait beaucoup mieux", estime le ministre rwandais de la Culture, Joseph Habineza. Pour Chantal Kabasinga, présidente de l'Association des veuves du génocide (Avega), "le rôle de la France n'est plus à démontrer. Il faut que Sarkozy le reconnaisse. Et une fois le mea culpa exprimé, la France devrait s'investir dans un partenariat franc avec le Rwanda, à travers des projets en faveur des rescapés actuellement confrontés à toutes sortes de problèmes". Un tiers des femmes violées pendant le génocide sont séropositives, selon Avega. Pour l'universitaire Vénuste Karambizi, la France doit s'investir dans la Coopération, ce qui représenterait une façon de "s'amender même sans avouer explicitement sa culpabilité". En France, les retrouvailles avec le Rwanda ont suscité dès lors des espoirs, beaucoup de questions et aussi pas mal de craintes. Le séjour de Nicolas Sarkozy à Kigali s'annonce donc délicat, ses gestes et ses mots y seront suivis de très, très près par les responsables politiques de l'époque inquiets des retombées d'une quelconque résurgence du drame rwandais. Marié à une Tutsi dont la famille a été massacrée en 1994, Alain Gauthier soutient depuis des années les parties civiles dans les enquêtes ouvertes par la justice française contre les génocidaires présumés. "Il faut d'abord qu'il réaffirme que les génocidaires hutus ne seront pas accueillis en France et qu'ils y seront jugés", dit-il, "et puis aussi qu'il reconnaisse qu'il y a eu complicité, que des soldats français ont combattu avec les génocidaires. Ce serait l'honneur de la France". Cette exigence relayée par des ONG est réfutée. En 1998, un rapport de la mission parlementaire avait épinglé les errements de l'ancien président français François Mitterrand et du gouvernement d'Edouard Balladur au Rwanda. Mais pour son rédacteur, le député socialiste Bernard Cazeneuve, "les erreurs de la France sont graves, mais les accusations de complicité de génocide sont indignes. La France a fait des erreurs politiques, c'est clair. Mais cela ne doit pas nous amener à présenter des excuses. La réconciliation doit se faire sur des bases saines". L'ex-ministre des Affaires étrangères, Hubert Védrine, défend la même politique."Rétablir des relations politiques normales avec le Rwanda, si c'est fait dans la clarté et si c'est utile pour redonner un rôle à la France dans la région, très bien. Mais pas au prix de déclarations expiatoires", affirme celui qui était alors secrétaire général de l'Elysée.La déclaration du ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, qui avait évoqué en 2008 une "faute politique" de la France doit rester une bourde, oubliée de préférence, en tout cas pas plus qu'un des "amalgames de la repentance" comme s'était empressé de le corriger Alain Juppé, son prédécesseur au Quai d'Orsay en 1994. Plus que le poids des mots, certains redoutent, pour prix de ces retrouvailles, l'abandon des enquêtes judiciaires contre les proches de Kagame, s'alarme un bon connaisseur du dossier. La visite à Kigali du président français n'a pas laissé indifférentes les organisations non-gouvernementales internationales ( ONG ). Elle doit est "une chance pour la paix dans les Grands Lacs. (…) Fortement symbolique sur le plan diplomatique, elle pourrait s'avérer déterminante pour l'avenir de la région des Grands Lacs. Elle pourrait initier une rupture fondamentale avec l'engagement de la France en Afrique Centrale, mais aussi avec l'approche géopolitique qui a permis à la crise des Grands Lacs de perdurer depuis déjà seize ans", déclarent dans un communiqué Oxfam France, Human Rights Watch (HRW), le CCFD-Terre solidaire et le Secours catholique-Caritas France. "A Kigali ce jeudi, le président français devrait souligner l'efficacité de la reconstruction des institutions étatiques et les nombreux progrès accomplis après le génocide", selon Jean-Marie Fardeau, de HRW, cité dans le communiqué. Mais il devra "demander au Rwanda de s'engager dans la voie d'un multipartisme et d'un débat politique véritable en amont des élections prévues en août prochain et souligner les menaces qui pèsent sur la société civile, la presse et l'espace démocratique". Pour Michel Roy, du Secours catholique-Caritas France, le projet d'organiser cette année en France un "Forum pour la coopération dans la région des Grands Lacs", centré sur l'intégration économique régionale, "ne devrait pas passer sous silence l'ensemble des facteurs structurels et politiques des conflits" de la région. "Si la France se positionne depuis plusieurs années en championne de la responsabilité de protéger (...) et affirme avoir tiré les leçons collectives du drame rwandais, il lui reste encore à reconnaître le travail fait par les historiens sur le génocide rwandais afin de pouvoir véritablement normalier ses relations avec le Rwanda, souligne par ailleurs le communiqué. Face à l'ampleur des réactions, l'Elysée s'est voulu rassurant. "Le président a déjà dit que des erreurs avaient été commises et qu'il fallait les reconnaître. Il sera dans cette ligne".
N. S.
La crise entre les deux pays avait provoqué la rupture des relations diplomatiques, motivée par l'émission de mandats d'arrêts en 2006 par la justice française contre neuf proches du président rwandais Kagame. Ces proches étaient soupçonnés d'avoir fomenté l'attentat qui a coûté la vie au prédécesseur du président tutsi Paul Kagame, le hutu Juvenal Habyarimana. Cet attentat a marqué le point de départ d'un génocide qui a fait plus de 800 millemorts selon l'Onu, en grande majorité tutsi, dans cette ancienne colonie belge d'Afrique centrale. L'actuel régime rwandais accuse la France d'avoir aidé les génocidaires, par son soutien, notamment militaire, au régime d'Habyarimana confronté à la rebellion en exil dirigée par M. Kagame, une accusation que Paris a toujours catégoriquement rejetée. Seize ans après ces évènements tragiques, non seulement les traumatismes causés par le génocide rwandais ne sont toujours pas apaisés, mais le passé récent/ proche de la France ressurgit à l'occasion de cette visite qui a ravivé la polémique sur le rôle de la France au Rwanda. Officiellement, la page est tournée, le Rwanda n'ayant jamais demandé d'excuses à la France et les deux pays ont repris des relations diplomatiques le 29 novembre 2009. De plus, après trois ans de brouille et de tensions, Kigali assure avoir renoncé à son réquisitoire contre Paris. Il est à rappeler que la France est accusée d'avoir armé et soutenu, jusqu'à la complicité, le régime génocidaire de Juvenal Habyarimana. Depuis 1994, plusieurs responsables politiques à l'instar du président américain Bill Clinton, du secrétaire général de l'ONU Kofi Annan et du Premier ministre belge Guy Verhofstadt notamment, ont profité d'une visite au Rwanda pour reconnaître leurs manquements ou celles de leur pays dans les événements qui ont abouti au génocide et demandé pardon au peuple rwandais. D'après ses déclarations passées à Alger ou à Dakar notamment sur le role colonial de la France et sur sa repentance, le président français ne risque pas de suivre cette voie. Sa visite à Kigali confronte une nouvelle fois Nicolas Sarkozy à la question épineuse du passé notamment colonial de la France, lui qui a toujours clamé son refus de la "repentance". Avant même d'être élu à la présidence, il avait clairement affiché sa position sur ce sujet d'actualité. "Cette repentance permanente, qui fait qu'il faudrait s'excuser de l'histoire de France, parfois touche aux confins du ridicule", avait-il lancé en plein débat parlementaire sur le "rôle positif" de la colonisation, en 2005, alors qu'il était ministre de l'Intérieur Elu, Sarkosy a persisté dans son approche même s'il a assorti son refus de la repentance de condamnations fermes de la colonisation comme dans son fameux discours de Dakar en juillet 2007. "La colonisation fut une grande faute", avait-il déclaré mais "nul ne peut demander aux générations d'aujourd'hui d'expier ce crime perpétré par les générations passées". Lors d'une visite officielle en Algerie fin 2007, Nicolas Sarkozy s'était borné, malgré les demandes pressantes d'Alger, à une dénonciation du système colonial, "profondément injuste", évoquant par contre la Guerre d'Algérie et ses "innombrables victimes des deux côtés". Il avait récidivé en arguant "on ne peut pas demander aux fils de s'excuser des fautes de leurs pères", oubliant opportunément que «les fils» réitèrent volontiers des excuses au nom «des pères» lorsqu'il s'agit de l'holocauste juif. Et que même une loi votée récemment en France bride les historiens en leur interdisant de «dévier» de la ligne officielle sur cette question classée chasse gardée. Ni le colonialisme, ni l'esclavagisme n'ont jamais bénéficié d'un tel traitement de mémoire et de repentance par ailleurs exigés à d'autres acteurs. La semaine dernière, il a pratiquement tenu les mêmes propos, seulement moins abrupts, sur le passé colonial de la France en Haïti. "Nous avons une histoire partagée, vous et nous. Cette histoire partagée est douloureuse, et la France ici n'a pas laissé que des bons souvenirs. Je dois en prendre compte", a-t-il reconnu tout en estimant qu'"une Histoire, on la regarde en face. On ne la conteste pas, on ne la nie pas, on l'assume". Les Rwandais attendent "des gestes concrets" de Nicolas Sarkozy. "Le fait que M. Sarkozy va se recueillir au mémorial du génocide de Gisozi est pour nous une bonne chose ; s'il présentait des excuses, ce serait beaucoup mieux", estime le ministre rwandais de la Culture, Joseph Habineza. Pour Chantal Kabasinga, présidente de l'Association des veuves du génocide (Avega), "le rôle de la France n'est plus à démontrer. Il faut que Sarkozy le reconnaisse. Et une fois le mea culpa exprimé, la France devrait s'investir dans un partenariat franc avec le Rwanda, à travers des projets en faveur des rescapés actuellement confrontés à toutes sortes de problèmes". Un tiers des femmes violées pendant le génocide sont séropositives, selon Avega. Pour l'universitaire Vénuste Karambizi, la France doit s'investir dans la Coopération, ce qui représenterait une façon de "s'amender même sans avouer explicitement sa culpabilité". En France, les retrouvailles avec le Rwanda ont suscité dès lors des espoirs, beaucoup de questions et aussi pas mal de craintes. Le séjour de Nicolas Sarkozy à Kigali s'annonce donc délicat, ses gestes et ses mots y seront suivis de très, très près par les responsables politiques de l'époque inquiets des retombées d'une quelconque résurgence du drame rwandais. Marié à une Tutsi dont la famille a été massacrée en 1994, Alain Gauthier soutient depuis des années les parties civiles dans les enquêtes ouvertes par la justice française contre les génocidaires présumés. "Il faut d'abord qu'il réaffirme que les génocidaires hutus ne seront pas accueillis en France et qu'ils y seront jugés", dit-il, "et puis aussi qu'il reconnaisse qu'il y a eu complicité, que des soldats français ont combattu avec les génocidaires. Ce serait l'honneur de la France". Cette exigence relayée par des ONG est réfutée. En 1998, un rapport de la mission parlementaire avait épinglé les errements de l'ancien président français François Mitterrand et du gouvernement d'Edouard Balladur au Rwanda. Mais pour son rédacteur, le député socialiste Bernard Cazeneuve, "les erreurs de la France sont graves, mais les accusations de complicité de génocide sont indignes. La France a fait des erreurs politiques, c'est clair. Mais cela ne doit pas nous amener à présenter des excuses. La réconciliation doit se faire sur des bases saines". L'ex-ministre des Affaires étrangères, Hubert Védrine, défend la même politique."Rétablir des relations politiques normales avec le Rwanda, si c'est fait dans la clarté et si c'est utile pour redonner un rôle à la France dans la région, très bien. Mais pas au prix de déclarations expiatoires", affirme celui qui était alors secrétaire général de l'Elysée.La déclaration du ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, qui avait évoqué en 2008 une "faute politique" de la France doit rester une bourde, oubliée de préférence, en tout cas pas plus qu'un des "amalgames de la repentance" comme s'était empressé de le corriger Alain Juppé, son prédécesseur au Quai d'Orsay en 1994. Plus que le poids des mots, certains redoutent, pour prix de ces retrouvailles, l'abandon des enquêtes judiciaires contre les proches de Kagame, s'alarme un bon connaisseur du dossier. La visite à Kigali du président français n'a pas laissé indifférentes les organisations non-gouvernementales internationales ( ONG ). Elle doit est "une chance pour la paix dans les Grands Lacs. (…) Fortement symbolique sur le plan diplomatique, elle pourrait s'avérer déterminante pour l'avenir de la région des Grands Lacs. Elle pourrait initier une rupture fondamentale avec l'engagement de la France en Afrique Centrale, mais aussi avec l'approche géopolitique qui a permis à la crise des Grands Lacs de perdurer depuis déjà seize ans", déclarent dans un communiqué Oxfam France, Human Rights Watch (HRW), le CCFD-Terre solidaire et le Secours catholique-Caritas France. "A Kigali ce jeudi, le président français devrait souligner l'efficacité de la reconstruction des institutions étatiques et les nombreux progrès accomplis après le génocide", selon Jean-Marie Fardeau, de HRW, cité dans le communiqué. Mais il devra "demander au Rwanda de s'engager dans la voie d'un multipartisme et d'un débat politique véritable en amont des élections prévues en août prochain et souligner les menaces qui pèsent sur la société civile, la presse et l'espace démocratique". Pour Michel Roy, du Secours catholique-Caritas France, le projet d'organiser cette année en France un "Forum pour la coopération dans la région des Grands Lacs", centré sur l'intégration économique régionale, "ne devrait pas passer sous silence l'ensemble des facteurs structurels et politiques des conflits" de la région. "Si la France se positionne depuis plusieurs années en championne de la responsabilité de protéger (...) et affirme avoir tiré les leçons collectives du drame rwandais, il lui reste encore à reconnaître le travail fait par les historiens sur le génocide rwandais afin de pouvoir véritablement normalier ses relations avec le Rwanda, souligne par ailleurs le communiqué. Face à l'ampleur des réactions, l'Elysée s'est voulu rassurant. "Le président a déjà dit que des erreurs avaient été commises et qu'il fallait les reconnaître. Il sera dans cette ligne".
N. S.


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