«Nous souffrons énormément du sous-développement et de la misère, rien n'a changé, c'est le statu quo dans tous les domaines. Café-dodo est la devise forcée de tous » déplore un groupe de jeunes oisifs. Le chômage fait des ravages. «Il faut chercher ailleurs si l'on veut assurer la survie des siens» nous dit un père de famille en quête de travail depuis plus de trois ans. Ce sont toujours les mêmes qui sont embauchés nous lance laconiquement un autre adossé à un mur. «Pour pouvoir travailler, il faut avoir des relations. Les années se suivent et se ressemblent, on n'a pas où aller, c'est notre destin» se lamente un autre groupe à défaut de café, joue aux cartes sous un arbre. Assis à même les trottoirs, les jeunes de ce petit village voient leurs rêves d'occuper des postes d'emploi s'évaporer. Tôt le matin, la plupart des habitants se rendent soit à El Kala soit à El Tarf les deux agglomérations les plus proches. Ils s'y rendent quotidiennement (lycéens et autres) pour y faire leurs provisions, s'y promener et «tuer» le temps, pour étudier ou tout simplement flâner à longueur de journée surtout quand on n'a rien à faire. Les taxis clandestins ne désemplissent jamais et n'arrêtent pas de faire la navette au prix fort. « Je me demande pourquoi les services concernés accordent des autorisations aux transporteurs si ces derniers ne font pas correctement leur travail» se questionne un voyageurs attendant un hypothétique moyen de transport à El Frin. Par ailleurs, la chaussée, seule voie d'accès vers El-Kala, est dans un état lamentable comme celles des autres agglomérations de la wilaya. Une fois la majorité de la population partie à El Kala en ce début de rentrée scolaire, le patelin se vide de sa substance humaine et seuls les vieillards, les femmes, les écoliers et collégiens y demeurent. Une école primaire et un CEM ayant enregistré cette année malgré les insuffisances un résultant probant au BEF occupent les enfants. Le sport est absent et les activités culturelles se meurent dans l'indifférence. Les habitants ont comme partout ailleurs ras-le-bol de toutes les privations. Ils sont conscients tous que rien ne pourra combler les lacunes existantes qui ont pour noms le logement, le manque d'eau et l'emploi. La chaussée réalisée juste avant les travaux de l'autoroute commence à perdre son asphalte. Cependant, la grande préoccupation des habitants de cette commune se résume en un mot «la scolarité de leurs enfants ». Les élèves admis en seconde sont obligés de se rendre à Ain El Assel ou El Kala pour poursuivre leur scolarité, les parents déboursent beaucoup d'argent et prient pour qu'un lycée soit construit au niveau du village. Mais il faut avoir le nombre requis d'élèves. A Ramel Souk tout se meurt, du commerce au citoyen, dans une lassitude qui n'a pas de fin. Rien ne présage l'espoir d'une vie meilleure, le pessimisme s'est depuis longtemps installé dans les cœurs des habitants de cette commune. M. S. «Nous souffrons énormément du sous-développement et de la misère, rien n'a changé, c'est le statu quo dans tous les domaines. Café-dodo est la devise forcée de tous » déplore un groupe de jeunes oisifs. Le chômage fait des ravages. «Il faut chercher ailleurs si l'on veut assurer la survie des siens» nous dit un père de famille en quête de travail depuis plus de trois ans. Ce sont toujours les mêmes qui sont embauchés nous lance laconiquement un autre adossé à un mur. «Pour pouvoir travailler, il faut avoir des relations. Les années se suivent et se ressemblent, on n'a pas où aller, c'est notre destin» se lamente un autre groupe à défaut de café, joue aux cartes sous un arbre. Assis à même les trottoirs, les jeunes de ce petit village voient leurs rêves d'occuper des postes d'emploi s'évaporer. Tôt le matin, la plupart des habitants se rendent soit à El Kala soit à El Tarf les deux agglomérations les plus proches. Ils s'y rendent quotidiennement (lycéens et autres) pour y faire leurs provisions, s'y promener et «tuer» le temps, pour étudier ou tout simplement flâner à longueur de journée surtout quand on n'a rien à faire. Les taxis clandestins ne désemplissent jamais et n'arrêtent pas de faire la navette au prix fort. « Je me demande pourquoi les services concernés accordent des autorisations aux transporteurs si ces derniers ne font pas correctement leur travail» se questionne un voyageurs attendant un hypothétique moyen de transport à El Frin. Par ailleurs, la chaussée, seule voie d'accès vers El-Kala, est dans un état lamentable comme celles des autres agglomérations de la wilaya. Une fois la majorité de la population partie à El Kala en ce début de rentrée scolaire, le patelin se vide de sa substance humaine et seuls les vieillards, les femmes, les écoliers et collégiens y demeurent. Une école primaire et un CEM ayant enregistré cette année malgré les insuffisances un résultant probant au BEF occupent les enfants. Le sport est absent et les activités culturelles se meurent dans l'indifférence. Les habitants ont comme partout ailleurs ras-le-bol de toutes les privations. Ils sont conscients tous que rien ne pourra combler les lacunes existantes qui ont pour noms le logement, le manque d'eau et l'emploi. La chaussée réalisée juste avant les travaux de l'autoroute commence à perdre son asphalte. Cependant, la grande préoccupation des habitants de cette commune se résume en un mot «la scolarité de leurs enfants ». Les élèves admis en seconde sont obligés de se rendre à Ain El Assel ou El Kala pour poursuivre leur scolarité, les parents déboursent beaucoup d'argent et prient pour qu'un lycée soit construit au niveau du village. Mais il faut avoir le nombre requis d'élèves. A Ramel Souk tout se meurt, du commerce au citoyen, dans une lassitude qui n'a pas de fin. Rien ne présage l'espoir d'une vie meilleure, le pessimisme s'est depuis longtemps installé dans les cœurs des habitants de cette commune. M. S.