La peur de la fraude électorale revient à la veille de chaque rendez-vous avec les urnes. Les législatives de mai prochain n'y échappent pas. La peur de la fraude électorale revient à la veille de chaque rendez-vous avec les urnes. Les législatives de mai prochain n'y échappent pas. Déjà nombre de partis, prêts à mettre les pieds à l'étrier, ont exprimé des réserves sur la question. Mais pour le ministre de l'Intérieur, Ould Kablia, «la fraude a toujours été l'alibi et l'argument de ceux qui échouent». Quoi qu'il en soit la chose est devenue tellement récurrente qu'on peut à l'avance fixer le scénario qui va se jouer. Dans une première étape, on adresse des suppliques répétées au pouvoir afin qu'il remédie à certaines défaillances repérées dans le dispositif électoral, puis on passe à la seconde étape qui consiste à ériger un «front anti-fraude» dans le camp des opposants aux partis proches de l'administration, à savoir, le FLN et le RND. Toujours est-il que les doutes exprimés quant à la transparence des élections finissent alors par devenir eux-mêmes un thème de campagne, de sorte que certains partis, démentent par leurs actes ce qu'ils expriment par les discours. La gamme des revendications pour garantir un scrutin honnête, va de la nécessité de faire superviser l'opération électorale par des observateurs internationaux à l'ouverture du champ médiatique en passant par l'exigence de la nomination d'un gouvernement neutre. Pour autant, il serait mal venu de dire que la fraude est une vue de l'esprit. L'examen des opérations électorales que l'Algérie a eu à organiser atteste bien qu'il y a eu des cas de fraude. Du reste, la loi prévoit un mécanisme de contrôle à travers une commission nationale de surveillance des élections, laquelle est installée pour superviser le déroulement des élections. Les pouvoirs publics ont dû même mettre en place une commission d'enquête sur les législatives en 1997, suite à une contestation généralisée de leurs résultats. Pour revenir à la revendication d'un gouvernement neutre, elle a émané cette fois-ci du MSP, ancien membre de la coalition présidentielle. Ce dernier soutient que c'est le parti dont est issu le Premier ministre qui en sortira vainqueur, si on ne procédait pas au changement souhaité. A ses yeux, la victoire s'est toujours alternée entre le RND et le FLN du fait que c'est dans les rangs de ces deux formations politiques que sortent les Premiers ministres devant gérer les affaires du gouvernement, à qui échoit aussi la responsabilité de mener à bon port la consultation électorale. Le MSP veut-il à travers la revendication d'un gouvernement neutre, redorer son blason auprès de sa base, lui qui a longtemps évolué dans le pré-carré du pouvoir ? Il sait que si les autorités accèdent à cette demande, il en tirerait les dividendes les plus bénéfiques. Mais le FFS qui, peut-être, va renouer avec les urnes après des années d'absence, s'il fait lui aussi le constat de l'inexistence des conditions pour la tenue d'un scrutin régulier, ne va pas jusqu'à demander le changement de gouvernement, se contentant d'une formulation vague, du genre, «on attend plus de garanties». L'adepte de la politique de la chaise vide au long cours, parait plus sûr de lui-même comme s'il eût agi pour lui de bonifier une longue désaffection. Quant aux petits partis à l'instar de Ahd 54 et du FNA, ils semblent prôner la participation inconditionnelle. La politique de la chaise vide, ça ne les connaît pas. Même s'ils émettent des doutes sur la régularité du scrutin, ils ne voudront pas pour tout l'or du monde y renoncer, se disant que le hasard pourrait bien faire les choses, eux qui sont en quête de reconnaissance de la part de l'électorat. Quant au RCD, la fraude pourrait s'avérer pour lui l'argument massue pour ne pas affronter une épreuve qu'il redoute, pour des raisons que lui seul connaît. Déjà nombre de partis, prêts à mettre les pieds à l'étrier, ont exprimé des réserves sur la question. Mais pour le ministre de l'Intérieur, Ould Kablia, «la fraude a toujours été l'alibi et l'argument de ceux qui échouent». Quoi qu'il en soit la chose est devenue tellement récurrente qu'on peut à l'avance fixer le scénario qui va se jouer. Dans une première étape, on adresse des suppliques répétées au pouvoir afin qu'il remédie à certaines défaillances repérées dans le dispositif électoral, puis on passe à la seconde étape qui consiste à ériger un «front anti-fraude» dans le camp des opposants aux partis proches de l'administration, à savoir, le FLN et le RND. Toujours est-il que les doutes exprimés quant à la transparence des élections finissent alors par devenir eux-mêmes un thème de campagne, de sorte que certains partis, démentent par leurs actes ce qu'ils expriment par les discours. La gamme des revendications pour garantir un scrutin honnête, va de la nécessité de faire superviser l'opération électorale par des observateurs internationaux à l'ouverture du champ médiatique en passant par l'exigence de la nomination d'un gouvernement neutre. Pour autant, il serait mal venu de dire que la fraude est une vue de l'esprit. L'examen des opérations électorales que l'Algérie a eu à organiser atteste bien qu'il y a eu des cas de fraude. Du reste, la loi prévoit un mécanisme de contrôle à travers une commission nationale de surveillance des élections, laquelle est installée pour superviser le déroulement des élections. Les pouvoirs publics ont dû même mettre en place une commission d'enquête sur les législatives en 1997, suite à une contestation généralisée de leurs résultats. Pour revenir à la revendication d'un gouvernement neutre, elle a émané cette fois-ci du MSP, ancien membre de la coalition présidentielle. Ce dernier soutient que c'est le parti dont est issu le Premier ministre qui en sortira vainqueur, si on ne procédait pas au changement souhaité. A ses yeux, la victoire s'est toujours alternée entre le RND et le FLN du fait que c'est dans les rangs de ces deux formations politiques que sortent les Premiers ministres devant gérer les affaires du gouvernement, à qui échoit aussi la responsabilité de mener à bon port la consultation électorale. Le MSP veut-il à travers la revendication d'un gouvernement neutre, redorer son blason auprès de sa base, lui qui a longtemps évolué dans le pré-carré du pouvoir ? Il sait que si les autorités accèdent à cette demande, il en tirerait les dividendes les plus bénéfiques. Mais le FFS qui, peut-être, va renouer avec les urnes après des années d'absence, s'il fait lui aussi le constat de l'inexistence des conditions pour la tenue d'un scrutin régulier, ne va pas jusqu'à demander le changement de gouvernement, se contentant d'une formulation vague, du genre, «on attend plus de garanties». L'adepte de la politique de la chaise vide au long cours, parait plus sûr de lui-même comme s'il eût agi pour lui de bonifier une longue désaffection. Quant aux petits partis à l'instar de Ahd 54 et du FNA, ils semblent prôner la participation inconditionnelle. La politique de la chaise vide, ça ne les connaît pas. Même s'ils émettent des doutes sur la régularité du scrutin, ils ne voudront pas pour tout l'or du monde y renoncer, se disant que le hasard pourrait bien faire les choses, eux qui sont en quête de reconnaissance de la part de l'électorat. Quant au RCD, la fraude pourrait s'avérer pour lui l'argument massue pour ne pas affronter une épreuve qu'il redoute, pour des raisons que lui seul connaît.