Mme Djaouida Chelha, professeure d'anglais et syndicaliste au Conseil des lycées d'Algérie (CLA), a soutenu jeudi soir à Alger que «le taux de réussite au baccalauréat a grimpé et ne cesse de l'être depuis 2004, année qui coïncide avec l'enlisement du secteur de l'éducation dans des cycles de grèves continus». A ses yeux "l'amélioration du taux de réussite au bac avec des taux à partir de 42 %, a été décidée afin de masquer l'échec des réformes". Et de préciser , "dans les années 70 et 80, le taux de réussite au Bac oscillait, c'est-à-dire baissait puis remontait" à l'opposé de ce qui se passe aujourd'hui. La syndicaliste s'exprimait ainsi lors d'une conférence-débat organisée par l'IRD (Initiative pour la refondation démocratique) sur le thème : «Quelle école pour le projet démocratique?». La conférencière dira d'emblée que «l'éducation va très mal» avant de retracer un bref historique de l'institution scolaire depuis l'indépendance. Elle a expliqué la corrélation existant entre l'économie et l'école. «La chute du cours des hydrocarbures en 1986 a, selon elle, sonné le glas du travail des enseignants». La période a été marquée par le retrait de l'Etat de l'éducation. Ce qui aura pour conséquence, fera-t-elle observer, de doper les mouvements de protestation et de nourrir des grèves cycliques. Et d'ajouter : «On va alors assister à la dégradation de la qualité de l'enseignement et à la généralisation des cours particuliers, avec à la clé l'ouverture de l'école privée». Djaouida Chelha a dénoncé l'impunité "qui sévit dans le secteur de l'Education nationale, personne, dira-t-elle, n'est puni pour ses erreurs, ni les administratifs, ni les enseignants, ni les élèves". Et de soutenir que «les moyens de faire pression pour imposer les sanctions souhaitées s'amenuisent de plus en plus, car les syndicalistes font l'objet, soit de répression, soit ils se voient offrir des postes de responsabilité, je me demande, lancera-t-elle dépitée, qui se chargera de sauver l'école en Algérie». «Si j'avais la possibilité de punir les parents d'élèves, je l'aurais fait», a-t-elle notamment déclaré. D'après elle ces derniers ont déserté le terrain. «Seuls les sbires de Benbouzid sont actifs», enchaîne-t-elle, allusion aux artificielles associations de parents d'élèves dont la tutelle serait à l'origine. Prenant la parole Baghdadi Si Mohamed, ancien sportif et ancien enseignant, a dressé quant à lui un véritable réquisitoire contre le système éducatif algérien. Selon lui le secteur de l'Education «a subi une dépossession linguistique et historique». Il a rendu hommage à Redouane Osmane «tué par le régime», d'après lui. L'intervention du sociolinguiste Mustapha Benkhemou a été axée sur les choix linguistiques de l'Algérie en matière d'enseignement, le déni et l'exclusive qui avait été jetée sur tamazight. Ce chercheur s'est offusqué de ce que l'école algérienne a ignoré des figures savantes aussi immenses qu'Ibn Khaldoun et Darwin. Mme Djaouida Chelha, professeure d'anglais et syndicaliste au Conseil des lycées d'Algérie (CLA), a soutenu jeudi soir à Alger que «le taux de réussite au baccalauréat a grimpé et ne cesse de l'être depuis 2004, année qui coïncide avec l'enlisement du secteur de l'éducation dans des cycles de grèves continus». A ses yeux "l'amélioration du taux de réussite au bac avec des taux à partir de 42 %, a été décidée afin de masquer l'échec des réformes". Et de préciser , "dans les années 70 et 80, le taux de réussite au Bac oscillait, c'est-à-dire baissait puis remontait" à l'opposé de ce qui se passe aujourd'hui. La syndicaliste s'exprimait ainsi lors d'une conférence-débat organisée par l'IRD (Initiative pour la refondation démocratique) sur le thème : «Quelle école pour le projet démocratique?». La conférencière dira d'emblée que «l'éducation va très mal» avant de retracer un bref historique de l'institution scolaire depuis l'indépendance. Elle a expliqué la corrélation existant entre l'économie et l'école. «La chute du cours des hydrocarbures en 1986 a, selon elle, sonné le glas du travail des enseignants». La période a été marquée par le retrait de l'Etat de l'éducation. Ce qui aura pour conséquence, fera-t-elle observer, de doper les mouvements de protestation et de nourrir des grèves cycliques. Et d'ajouter : «On va alors assister à la dégradation de la qualité de l'enseignement et à la généralisation des cours particuliers, avec à la clé l'ouverture de l'école privée». Djaouida Chelha a dénoncé l'impunité "qui sévit dans le secteur de l'Education nationale, personne, dira-t-elle, n'est puni pour ses erreurs, ni les administratifs, ni les enseignants, ni les élèves". Et de soutenir que «les moyens de faire pression pour imposer les sanctions souhaitées s'amenuisent de plus en plus, car les syndicalistes font l'objet, soit de répression, soit ils se voient offrir des postes de responsabilité, je me demande, lancera-t-elle dépitée, qui se chargera de sauver l'école en Algérie». «Si j'avais la possibilité de punir les parents d'élèves, je l'aurais fait», a-t-elle notamment déclaré. D'après elle ces derniers ont déserté le terrain. «Seuls les sbires de Benbouzid sont actifs», enchaîne-t-elle, allusion aux artificielles associations de parents d'élèves dont la tutelle serait à l'origine. Prenant la parole Baghdadi Si Mohamed, ancien sportif et ancien enseignant, a dressé quant à lui un véritable réquisitoire contre le système éducatif algérien. Selon lui le secteur de l'Education «a subi une dépossession linguistique et historique». Il a rendu hommage à Redouane Osmane «tué par le régime», d'après lui. L'intervention du sociolinguiste Mustapha Benkhemou a été axée sur les choix linguistiques de l'Algérie en matière d'enseignement, le déni et l'exclusive qui avait été jetée sur tamazight. Ce chercheur s'est offusqué de ce que l'école algérienne a ignoré des figures savantes aussi immenses qu'Ibn Khaldoun et Darwin.