Le président de la CNPPDH, Me Farouk Ksentini continue avec obstination son «combat pacifique » pour l'abolition de la peine de mort. Il est revenu sur le sujet, jeudi, à l'occasion de son passage sur les ondes de la radio nationale chaîne II, et ce, à la veille de la présentation au Président de la République, du rapport de la CNPPDH relatif aux droits de l'Homme en Algérie. Catégorique, Me Ksentini soutient qu' « il faut supprimer cette peine », suggérant qu' « on peut substituer cette peine par une peine de longue durée, imprescriptible ». Le premier responsable de la CNPPDH ne change pas son opinion sur cette problématique qui soulève un débat. Pour lui, « l'Etat ne doit pas tuer, la justice ne doit pas tuer », estimant que la peine de mort est « totalement absurde » et n'a aucun aspect dissuasif sur le phénomène de la criminalité. « La peine capitale n'a jamais réduit les crimes », a-t-il avancé, exprimant son ambition de voir « l'Algérie parmi les premiers pays arabes à supprimer la peine de mort ». Ils sont quelque 200 prisonniers qui attendent dans les couloirs de la mort des prisons algériennes, selon les chiffres fournis par le président de la CNPPDH. Rappelons que depuis 1993, aucune exécution de peine de mort n'a été appliquée en Algérie. La dernière exécution en Algérie remonte à 1993. Il s'agissait de celle d'un pilote d'Air Algérie et d'un de ses complices impliqués dans l'attentat à la bombe contre l'aéroport d'Alger qui avait fait plus d'une quarantaine de morts. Mais le débat ressurgit et d'une manière récurrente en de diverses occasions. Un projet de loi portant sur l'abrogation de la peine capitale, croit-on savoir, est depuis plusieurs mois dans les tiroirs, au niveau du département de la Justice. Verra-t-il le jour ? Rien n'est moins sûr. Me Ksentini explique ce retard par « la résistance certaines parties qui sont à l'origine du blocage ». Il n'y a pas que ces certaines parties — le président du CNPPDH ne précise pas pas lesquelles — qui sont à l'origine de ce blocage. Ils sont aussi, d'après certaines statistiques, près de 60% des algériens à être contre l'abolition de la peine de mort. Le Chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia lui-même portant alors la casquette de secrétaire général du RND, s'est prononcé, lors du 1er conseil national de son parti le RND, issu du 3ème congrès, tenu à Zéralda, contre l'abolition de la peine capitale pour certains crimes, comme le kidnapping des enfants et le viol contre cette même frange de la population. Me Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l'Homme, fervent partisan de l'abolition, avait estimé dans une de ses déclarations que « la suppression de cette sanction s'avère de plus en plus une exigence pour que l'Algérie puisse s'adapter aux standards du droit international et se libérer de toutes les contraintes ». Le président de la CNPPDH gagnera-t-il « son combat » ? En tout état de cause, le défenseur des droits humains compte inscrire son engagement dans la durée. S. B. Le président de la CNPPDH, Me Farouk Ksentini continue avec obstination son «combat pacifique » pour l'abolition de la peine de mort. Il est revenu sur le sujet, jeudi, à l'occasion de son passage sur les ondes de la radio nationale chaîne II, et ce, à la veille de la présentation au Président de la République, du rapport de la CNPPDH relatif aux droits de l'Homme en Algérie. Catégorique, Me Ksentini soutient qu' « il faut supprimer cette peine », suggérant qu' « on peut substituer cette peine par une peine de longue durée, imprescriptible ». Le premier responsable de la CNPPDH ne change pas son opinion sur cette problématique qui soulève un débat. Pour lui, « l'Etat ne doit pas tuer, la justice ne doit pas tuer », estimant que la peine de mort est « totalement absurde » et n'a aucun aspect dissuasif sur le phénomène de la criminalité. « La peine capitale n'a jamais réduit les crimes », a-t-il avancé, exprimant son ambition de voir « l'Algérie parmi les premiers pays arabes à supprimer la peine de mort ». Ils sont quelque 200 prisonniers qui attendent dans les couloirs de la mort des prisons algériennes, selon les chiffres fournis par le président de la CNPPDH. Rappelons que depuis 1993, aucune exécution de peine de mort n'a été appliquée en Algérie. La dernière exécution en Algérie remonte à 1993. Il s'agissait de celle d'un pilote d'Air Algérie et d'un de ses complices impliqués dans l'attentat à la bombe contre l'aéroport d'Alger qui avait fait plus d'une quarantaine de morts. Mais le débat ressurgit et d'une manière récurrente en de diverses occasions. Un projet de loi portant sur l'abrogation de la peine capitale, croit-on savoir, est depuis plusieurs mois dans les tiroirs, au niveau du département de la Justice. Verra-t-il le jour ? Rien n'est moins sûr. Me Ksentini explique ce retard par « la résistance certaines parties qui sont à l'origine du blocage ». Il n'y a pas que ces certaines parties — le président du CNPPDH ne précise pas pas lesquelles — qui sont à l'origine de ce blocage. Ils sont aussi, d'après certaines statistiques, près de 60% des algériens à être contre l'abolition de la peine de mort. Le Chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia lui-même portant alors la casquette de secrétaire général du RND, s'est prononcé, lors du 1er conseil national de son parti le RND, issu du 3ème congrès, tenu à Zéralda, contre l'abolition de la peine capitale pour certains crimes, comme le kidnapping des enfants et le viol contre cette même frange de la population. Me Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l'Homme, fervent partisan de l'abolition, avait estimé dans une de ses déclarations que « la suppression de cette sanction s'avère de plus en plus une exigence pour que l'Algérie puisse s'adapter aux standards du droit international et se libérer de toutes les contraintes ». Le président de la CNPPDH gagnera-t-il « son combat » ? En tout état de cause, le défenseur des droits humains compte inscrire son engagement dans la durée. S. B.