Le 2e colloque international sur la littérature algérienne, entre tradition et modernité, se tiendra du 24 au 26 avril prochains à l'université Tahri-Mohamed de Béchar autour des expériences littéraires des écrivaines algériennes. Plusieurs écrivains et chercheurs universitaires algériens et étrangers participeront à ce colloque qui abordera les multiples facettes de la production littéraire des auteures algériennes. La rencontre s'ouvrira donc le mardi 24 avril avec une conférence de la romancière Maïssa Bey, modérée par l'universitaire Benaouda Lebdaï, autour du thème «Ecriture du dedans, écriture du dehors», suivie d'une première séance plénière présidée par le docteur Kahina Bouanane avec des interventions de la professeure Karen Bouwer de l'Université de San Francisco autour de la question du genre dans l'écriture de la romancière Amina Mekahli ; Pr Amina Bekkat de l'Université de Blida qui disséquera les paroles des femmes dans le récent ouvrage de Yasmina Gharbi-Mechakra Sonia ou le calvaire au féminin ; Dr Magdalena Malinowska de l'Université de Silésie en Pologne qui analysera «l'écriture du corps chez les romancières algériennes» et Dr Amel Derragui de l'Université d'Oran 2 qui se penchera sur les œuvres des «écrivaines algériennes, entre contexte historique et écriture intime». La deuxième séance présidée par la professeure Rafika Bererhi verra l'intervention du Dr Rachid Chibane du Centre universitaire de Tindouf qui abordera «le désert comme quête éternelle» à travers les ouvrages Comme un désert de Rabéa Douibi et Les voix du Hoggar de Lynda Handala ; Kahina Bouanane qui s'attardera sur «les constructions individuelles féminines en Algérie» dans le roman La légende inachevée de Farida Hamadou ; Benaouda Lebdaï de l'Université du Mans qui reviendra sur «l'engagement et l'esthétique chez les romancières algériennes des années 1990» ; Sabrina Yabdri de l'Université de Béchar qui analysera la part de tradition et de modernité dans le roman Hizya de Maïssa Bey... Les rencontres se poursuivront autour de différentes thématiques liées essentiellement à la production des écrivaines algériennes d'hier et d'aujourd'hui. On y retrouvera des angles de vue et des grilles d'analyse aussi variés que le sont les esthétiques et les univers littéraires des auteures abordées. Malika Mokaddem, Assia Djebar, Fadhma Ath Mansour Amrouche, Aïcha Kassoul, Alice Cherki, etc. loin de constituer un ensemble homogène, traduisent au contraire l'hétérogénéité de la production littéraire algérienne. Les thèmes des conférences, quant à eux, vont des approches classiques aux questionnements innovants à l'exemple de la communication intitulée «Un désir d'islam, les motifs religieux dans les romans d'Assia Djebar » de l'universitaire polonais Jedrzej Pawlicki ; «Le discours idéologique comme violence faite au texte dans Des rêves et des assassins de Malika Mokaddem» par la Pr Sadoun Djoher de l'Université Alger 2 ou encore «La bisexualité comme identité dans l'écriture féminine» par le Pr Hichem Zineddine de l'Université de Béchar. S. H.