Second week-end politique, demain et après-demain, qui verra trois partis, de la même mouvance verte, formaliser leurs positions à l'égard du référendum du 1er novembre prochain portant sur le projet de révision constitutionnelle. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Après le RCD (Rassemblement pour la culture et la démocratie), le FFS (Front des forces socialistes), le PT (Parti des travailleurs), TAJ (Tajamoue Amel El-Jazair) et le MSP (Mouvement de la société pour la paix) qui ont arrêté, le week-end dernier, leurs positions vis-à-vis de la consultation populaire du 1er novembre prochain portant sur le projet de révision constitutionnelle ; ce sera le tour, ce week-end, de trois autres partis, Nahda, El Binaa et FJD (Front pour la justice et le développement), de rendre publiques leurs positions. Des positions qui ne relèvent point du mystère, tant les leaders de ces partis les ont sous-entendues dans leurs moult déclarations depuis le lancement du processus portant révision constitutionnelle, en janvier écoulé. Ainsi, le mouvement El Binaa devra entériner le mot d'ordre d'approbation du texte élaboré par le comité présidé par le Dr Laraba, ceci à l'occasion de la réunion, demain vendredi, de son conseil consultatif national. Dans un communiqué sanctionnant, avant-hier mardi, une réunion de son bureau national, le parti appelle à la «protection du pays de ce qu'il qualifie de «restes de la bande» et leurs incidences sur l'Etat et la société» ; ceci sans avertir contre les «tentatives de mener le pays vers d'autres crises». Un vote pour ce projet de révision constitutionnelle malgré ses «sérieuses réserves» quant à certaines dispositions comprises dans la mouture finale, notamment celles liées à la langue amazighe et à l'identité nationale comme d'ailleurs c'est le cas du reste de ses pairs de la mouvance verte. Le candidat malheureux à la présidentielle du 12 décembre dernier et président du mouvement El Binaa, Abdelkader Bengrina, a réagi à la constitutionnalisation de tamazight qui était prévue dans le projet préliminaire de la révision de la Constitution. «La langue nationale officielle est une, et elle n'est pas sujette à discussion et débat et à se soumettre aux groupes de pression», a écrit le président du mouvement au lendemain de la publication de la mouture initiale du projet de révision constitutionnelle, début mai dernier. Il récidivera quelque temps plus tard en critiquant ouvertement l'article 4 du projet de la révision de la Constitution, le qualifiant de «résidu du clan de la issaba» et d'un «héritage» de la Constitution du président déchu Abdelaziz Bouteflika. «La négativité flagrante de ce projet est de garder l'article 4 tel qu'il est, malgré que c'est l'héritage empoisonné du régime de la issaba et de la Constitution de Bouteflika», avait estimé le second à l'élection présidentielle du 12 décembre dernier. Ce qui avait, d'ailleurs, déclenché des hostilités avec le frère ennemi, le MSP, dont le président a carrément accusé Bengrina de «marchander la question identitaire». Quant aux deux autres mouvements, le FJD et Nahda, leurs conseils consultatifs nationaux prévus, respectivement, demain vendredi et après-demain samedi, devront entériner vraisemblablement le même mot d'ordre, celui adopté par les pairs du MSP, samedi dernier, à savoir la participation au rendez-vous du 1er novembre prochain avec la consigne de voter contre le projet. Avec, à l'appui, le même argumentaire «identitaire» avancé par Abderezzak Makri qui estimait, lundi dernier, que cette mouture du projet de révision constitutionnelle est d'inspiration «laïque», puisque nombre de dispositions, selon aussi bien Abdallah Djaballah, le président du FJD, Abderezzak Makri, le président du MSP, et Yazid Benaicha, le secrétaire général de Nahda, portent atteinte à l'identité du peuple algérien, en référence à la liberté de culte ou encore la neutralité de l'école qui signifierait, selon eux, sa laïcisation ou encore l'officialisation de la langue amazighe qui leur reste en travers de la gorge. M. K.