Les dispositifs d�aides � l�emploi mis en place par l�Etat sont peu impliqu�s dans le d�veloppement de l�entreprenariat f�minin. C�est ce qu�a d�montr� une �tude documentaire sous le th�me �Etat des lieux de l�entreprenariat f�minin en Alg�rie�. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - L��tude initi�e par l�ancien d�partement de la Famille charg� de la condition f�minine, en collaboration avec l�Agence belge de d�veloppement, a r�v�l� que 52 % des projets r�alis�s par les femmes sont cr��s en dehors des dispositifs d�aides � la cr�ation d�emplois mis en place. 46 % de ces projets sont, cependant, financ�s seulement par le dispositif Angem (Agence nationale de gestion du microcr�dit). Les initiateurs de cette �tude n�accusent, toutefois, pas ces m�canismes de discrimination. �Ces dispositifs ne sont pas discriminatoires mais ne sont pas particuli�rement orient�s vers l�entreprenariat f�minin�, a soulign� Mme Nacira Haddad, experte en entreprenariat, qui a pr�sent� cette �tude. Elle dira que �ces m�canismes sont dans une situation attentiste et n�offrent pas l�accompagnement n�cessaire et suffisant pour encourager et s�curiser davantage le processus entreprenarial chez la femme�. Selon elle, la derni�re enqu�te socio�conomique de l�ONS a d�montr� que le taux de femmes chefs d�entreprise est de 6%. Un chiffre tr�s faible, estime-elle, compar� au nombre de dipl�m�es. �75 % sont des femmes dipl�m�es de l�enseignement sup�rieur et 55 % de la formation professionnelle�. Pourtant, dira l�intervenante, compte tenu de manque de postes d�emploi, l�entreprenariat est une solution de rechange id�ale. �C�est un moyen qui permet d�absorber toutes les g�n�rations de dipl�m�es qualifi�es et dont le march� de travail n�arrive pas � absorber�, a-t-elle indiqu�. Ces m�canismes ne sont, cependant, pas les seuls outils point�s du doigt. Puisque la m�me �tude r�v�le �galement l�absence de participation des collectivit�s locales dans le d�veloppement, la cr�ation d�entreprises et l�accompagnement des jeunes dipl�m�s et de femmes pour la cr�ation de micro-entreprises. Dans ce contexte, Mme Haddad, qui estime que malgr� une volont� politique pour l�appui de l�entreprenariat, l�Alg�rie demeure tr�s en retard en mati�re de d�veloppement de l�entreprenariat f�minin, appelle les collectivit�s locales � la cr�ation de banques de projets fiables en accord avec la politique de d�veloppement local. L�intervenante interpelle aussi le pr�sident de la R�publique afin d��largir la politique des quotas au niveau des dispositifs d�aides � l�emploi et des dispositifs financiers pour encourager les femmes. Par ailleurs, une simulation r�alis�e dans le cadre de cette �tude fait ressortir qu�il est possible d�envisager un objectif de cr�ation de 5 000 PME femmes par an, soit 10 % de l�objectif fix� par le gouvernement. Le contexte actuel, poursuit-on, permet d�envisager sur les quatre prochaines ann�es pr�s de 20 000 nouvelles PME femmes.