Alors que les normes internationales en mati�re de PME sont de l�ordre de 40 � 50 pour 1 000 habitants, l�Alg�rie enregistre un taux de 9 � 10 PME pour 1 000 habitants. 90% des PME existantes sont, en fait, des TPE (toute petite entreprise). Les dispositifs mis en place et les moyens financiers d�gag�s en faveur des jeunes dipl�m�s ayant pour but le d�veloppement des petites entreprises n�ont pas donn� de r�sultats. L�Alg�rie reste � la tra�ne en mati�re de d�veloppement de l�entreprenariat, constate Nacira Haddad, chef d�entreprise, membre de l�Association des femmes alg�riennes chefs d�entreprise (SEVE). Pour elle, il est plus que temps de �revenir � une politique volontariste�. S�exprimant, hier, lors d�une conf�rence au quotidien DK Newssur l�entreprenariat f�minin, Mme Haddad a indiqu� que selon les statistiques, les filles sont majoritairement dipl�m�es par rapport aux gar�ons. Ainsi, 55% sont des dipl�m�es de la formation professionnelle et plus de 65 % ont d�croch� un dipl�me d��tudes sup�rieures. Cependant, les filles sont aussi en t�te de liste des statistiques du ch�mage car elles sont pr�s de 60 % � la recherche d�un emploi. La solution ? La conf�renci�re propose l�entreprenariat comme substitution � l�incapacit� du march� du travail � absorber ces dipl�m�s. Mme Haddad propose, par ailleurs, de revoir le mode de gouvernance des dispositifs d�aide � l�emploi (Ansej, Cnac, Angem�) lesquels, dit-elle, �ne contribuent pas � l��mergence de l�entreprenariat�. La conf�renci�re a soulev� le probl�me de l�orientation, de l�accompagnement et d�absence de banques de projets. La raison pour laquelle, dit-elle, les jeunes n�arrivent pas � cr�er des projets viables. Cette chef d�entreprise estime qu�il ne �suffit pas de donner de l�argent. Si le projet est viable, le jeune n�aura pas besoin d�aide de l�Etat�. Selon elle, les pouvoirs publics doivent imposer la politique de r�sultat � ces dispositifs. L�entreprenariat n�arrive pas � d�marrer, en raison �galement, poursuit-elle, de l�absence de passerelle entre l�universit� et le monde de l�entreprise et la non-int�gration du d�veloppement �conomique dans la logique de fonctionnement des collectivit�s locales. Un avis partag� par Za�m Bensaci, pr�sident du Conseil national pour la promotion de la PME, qui estime, pour sa part, que les conditions alg�riennes ne militent pas pour la facilitation de la cr�ation d�entreprises. �On a facilit� � tort certains cr�neaux au d�triment des secteurs plus porteurs�, d�plore l�intervenant. Selon lui, le d�veloppement de l�entreprenariat permettrait de r�duire la facture d�importation qui est de l�ordre de 55 milliards de dollars. La sous-traitance fait �galement d�faut selon Bensaci, qui souligne que �14 milliards de dollars partent � l�ext�rieur pour des �tudes faites pour l�Alg�rie�.