Dans une d�claration transmise � notre r�daction, les organisations et associations de femmes condamnent les criminels dans l'affaire des femmes viol�es et agress�es � l'arme blanche du quartier d'El-Harcha � Hassi-Messaoud. Trente femmes, faut-il le rappeler, ont �t� tir�es de leur sommeil un certain juillet 2001 pour subir la barbarie d'une foule de voisins en furie. Leur tort, c'est de vivre seules avec leurs enfants. Le premier jugement rendu par le tribunal de Ouargla, il y a deux ann�es, fut un v�ritable scandale, � telle enseigne que le procureur lui m�me a fait appel. Le 15 d�cembre dernier, c'est au tribunal de Biskra que devait avoir lieu le proc�s, report� toutefois � fin d�cembre, car parmi les 39 victimes seules trois �taient pr�sentes � l'audience. Les avocats devant d�fendre les victimes promis par le minist�re de la Solidarit� �taient absents. L'Association des femmes pour la citoyennet�, (AFEPEC), l'Association pour l'�mancipation des femmes (AEF), l'Association de d�fense et de promotion des droits des femmes Bnet Fatma n'Soumer (ADPDF), la commission femmes travailleuses de l'UGTA, Djaza�rouna, Rachda, RAFD, r�seau Wassila, SOS femmes en d�tresse, Association Vie des moudjahidate et groupe de femmes MDS, expriment leur solidarit� � ces femmes, "le proc�s doit �tre un mod�le de justice, car ce crime a �t� pr�c�d� par une s�rie de crimes similaires, telles les attaques et violences contre des femmes seules � Ouargla, Remchi, Bordj, T�bessa qui sont rest�s impunis. Nulle violence ne peut rester impunie et surtout nulle violence ne peut se justifier ni par le statut des victimes, qu'on a qualifi�es de prostitu�es, ni par celui des agresseurs qu'on a qualifi�s de bons p�res de famille. C'est l'acceptation de tels arguments qui sont � la base du silence de la soci�t� et des institutions face aux violences sp�cifiques faites aux femmes." Le mouvement f�minin rappelle, par ailleurs, les pressions qu'ont subies toutes ces femmes de la part des familles des auteurs du crime. Des pressions sociales leur demandent silence en les rendant coupables de "d�truire les familles" de leurs violeurs. Les associations reconnaissent en outre que leur soutien n'a "pas �t� constamment r�it�r� et cela pour diverses raisons dont le probl�me d'information et le manque de moyens". Elles d�noncent, en revanche, "le silence quasi total des partis politiques qui ne se sentent pas concern�s par le droit constitutionnel de tout citoyen � la protection de l'Etat contre toute forme de violence particuli�rement face la violence organis�e". Le proc�s, soutiennent-elles, doit �tre un mod�le de justice et "rendre � ces femmes leur dignit�".