A Addis-Abeba, avec de nouveaux maillots Adidas, la sélection algérienne conduite par le Français Christian Gourcuff n'a pas obtenu la qualification précoce qu'elle est allée chercher sur le ground d'un ensemble éthiopien qui avait connu ses pires corrections, quatre jours plus tôt en Algérie. Feghouli et ses copains se sont contentés du nul. Ils pouvaient l'emporter comme ils seraient passés à côté d'une défaite historique sans que personne crie au scandale. Une fois de plus, outre les conditions reprochées au match et le lieu du match, la défense algérienne a montré ses limites. Carences qui datent de l'ère Halilhodzic, le Bosnien a pioché dans toutes les «entrailles» du football national, produit local compris, sans pouvoir résoudre l'équation dont seul Cheikh Saâdane détenait le code. L'équipe de l'ancien sélectionneur des Verts a, certes pris des tannées à l'exemple de cette déroute face à l'EEgypte (0-4) à Benguela lors de la CAN-2010. Mais, les Egyptiens, comme les Marocains qui ont donné la leçon à la sélection de Benchikha à Marrakech (4-0) ou plus loin encore, le Nigeria qui s'est défait de l'équipe dirigée par Ali Fergani à Oran (2-5) ne sont pas l'Ethiopie. Les deux derniers adversaires qui avaient mis trois buts à l'Algérie, sont le Burkina Faso (3-2) lors du match barrage du Mondial-2010, à Ouagadougou et la Côte d'Ivoire à l'occasion du quart de finale joué à Malabo par les protégés de ce même Gourcuff. La dernière équipe dite «faible» qui a passé trois buts à l'Algérie s'appelle le Gabon, pays qui va abriter la 31e édition de la CAN en 2017. Le 0-3 essuyé en ce triste soir du 5 septembre 2004 par les Verts du Belge Robert Waseige a fait énormément de dégâts aux Algériens, sportifs ou pas. Des cas de décès ont été signalés à travers le territoire national et même dans les contrées où vivent les Algériens à cause de ce drame footballistique. Cette année, l'Algérie pouvait gagner la CAN de Tunisie, Saâdane qui avait succédé à un autre Belge, Georges Leekens en l'occurrence, a échoué en quarts de finale de ladite épreuve face au Maroc. Saâdane est parti et la catastrophe s'est produite. Pourquoi rappeler l'histoire de Saâdane, me diriez-vous. L'altitude, phénomène naturel qui coupe le souffle des sportifs, était la «chanson préférée du docteur en football. Aujourd'hui, on n'admet toujours pas la théorie qui fait de cette «contrainte naturelle» un handicap pour les meilleurs des sportifs. Gourcuff a fait la triste découverte à, au moins, deux reprises. A Addis-Abeba, lors de sa première sortie officielle comme patron à la barre technique des Verts, en septembre 2014, et à... Addis-Abeba en ce mardi 29 mars. Le seul détail qui a changé entre les deux dates, c'est le fournisseur du maillot algérien. Puma a cédé la place à Adidas mais la polémique portant sur la qualité des tenues fournies par l'équipementier allemand (Puma) inventé par les frères Dassler (Adolf et Rudolf) dont les divergences ont conduit à la création de la nouvelle marque aux trois bandes détenue depuis 1993 par le Français RLD, demeure entière. Certainement qu'entre Adidas et Addis-Abeba, au-delà des syllabes et de leur tonalité, il n'est question que d'addition...