Lors d'une réunion tenue jeudi dernier avec le wali de Tizi-Ouzou, les lenteurs bureaucratiques ont été identifiées par les opérateurs concernés comme étant l'un des facteurs de blocage de l'investissement dans le secteur touristique dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Un secteur qui ne brille pas par son dynamisme dans une région où le tourisme pourrait constituer une corne d'abondance en raison de la disponibilité de potentialités énormes mais laissées en jachère. Le problème de la rareté du foncier et des oppositions que mettent, souvent, en avant certains responsables pour expliquer le retard dans le lancement de certaines ZET inscrites à l'indicatif de la wilaya, les seuls en cause dans la stagnation que connaît le secteur touristique. De nombreux porteurs de projets d'investissement se sont plaints, lors de la réunion de jeudi dernier, devant le wali du blocage de leurs dossiers pour cause de retard dans la délivrance de permis de construire par les services concernés de l'Etat. Sur les 38 dossiers qui ont été agréés par ministère du Tourisme et de l'Artisanat, seulement quatre ont bénéficié d'un permis de construire, a révélé le directeur du secteur concerné à Tizi-Ouzou qui a enregistré un faible taux de réalisation de projets. Sur les 110 projets inscrits, 17 sont en cours de réalisation et 93 n'ont pas connu un début de démarrage, a déclaré le directeur du tourisme et de l'artisanat. Pour le wali : «Tous les services, notamment ceux de la Direction de l'urbanisme et de la construction seront instruits pour accompagner (les investisseurs) et lever toutes les réserves qui sont pour la majorité facile à lever.» Habitués à ce genre de discours, beaucoup d'investisseurs osent croire qu'il sera suivi d'effet et traduit dans les faits à l'heure où comme le dira, justement le wali «la nécessité est d'orienter tous les efforts vers l'investissement sous toutes ses formes, seule voie pour la création de l'emploi et de la richesse pour le pays en général et la wilaya en particulier».